Le président français Emmanuel Macron a nommé mercredi son ancien ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian comme "envoyé personnel pour le Liban", afin de "faciliter" une solution "consensuelle et efficace" à la grave impasse politique que traverse le pays.
Jean-Yves Le Drian, doté d'une solide expérience dans "la gestion de crises", "envisage de se rendre très rapidement au Liban", a ajouté un conseiller du chef de l'Etat. Le président lui a demandé "de lui faire rapport rapidement sur la situation", avec des "propositions d'action". "La situation reste difficile au Liban", avec la nécessité de "sortir à la fois de la crise politique et des difficultés économiques et financières", a estimé ce conseiller.
Emmanuel Macron s'est personnellement beaucoup engagé sur ce dossier, multipliant les appels pressants à la classe politique libanaise pour qu'elle dépasse ses divisions, mais sans parvenir jusqu'ici aux résultats escomptés.
Selon Paris, il faut d'urgence "réunir une forme de consensus" pour permettre l'élection d'un président du Liban, pays sans chef d'Etat depuis plus de sept mois en raison des blocages politiques dans ce système aux équilibres complexes. Et aussi accélérer la mise en oeuvre des "réformes nécessaires" pour sortir le pays du marasme économique aggravé par la crise politique.
Le Parlement libanais est convoqué le 14 juin pour tenter à nouveau d'élire un président. Mais il est profondément divisé entre le camp du mouvement chiite pro-iranien Hezbollah, qui ne dispose pas de la majorité nécessaire pour imposer son candidat, l'ex-ministre Sleiman Frangié, et ses adversaires, notamment des partis chrétiens, également incapables jusqu'ici d'imposer le nom de Michel Moawad. Ce dernier a retiré sa candidature pour soutenir Jihad Azour, un haut responsable du Fonds monétaire international, qui n'est toutefois pas encore formellement candidat.
"Opportunité"
"Puisque le Parlement est convoqué, il faut que cette échéance soit utile", "il ne faut gâcher aucune occasion", a plaidé l'Elysée, relevant que l'émergence de deux candidats, Sleiman Frangié et Jihad Azour, était une "opportunité" à "valoriser". En vertu d'un système confessionnel de partage du pouvoir, la présidence de la République est réservée à un chrétien maronite.
"Notre ligne reste la même", à savoir que la sortie de crise "nécessite davantage qu'un accord sur un nom", a ajouté la présidence française, qui affirme depuis des mois n'avoir aucun candidat pour la succession de Michel Aoun, dont le mandat présidentiel a expiré le 31 octobre. Pour Paris, "le bon nom sera celui qui sera capable de s'engager sur les réformes les plus nécessaires", a-t-on insisté.
Dans ce contexte, le nouvel émissaire devra "être à l'écoute de tous au Liban" pour "faciliter une solution qui soit à la fois consensuelle et efficace".
A la tête de la diplomatie française de 2017 à 2022 pendant le premier quinquennat d'Emmanuel Macron, Jean-Yves Le Drian, 75 ans, avait été fortement impliqué dans le dossier libanais, notamment après l'explosion du port de Beyrouth en 2020. Celui qui avait été ministre de la Défense de François Hollande (2012-2017) avant de devenir l'homme de confiance de l'actuel chef de l'Etat au Quai d'Orsay avait pris du champ avec le monde politique depuis la dernière élection présidentielle. Son nom avait circulé pour prendre la tête de l'Institut du monde arabe, à Paris, dont l'actuel président Jack Lang, 83 ans, espèrerait décrocher un nouveau mandat.
M. Macron a peur de ceux qui hausse t le ton et se montrent menaçants. Il a déjà cédé aux gilets jaunes et leur a accordé des milliards, ce qui ne les empêchent pas de récidiver en le provoquant et en détruisant tout à leur passage pour un oui ou pour un non et à chaque fois qu’il avance une idée constructive pour sauver la France. Le deuxième exemple, il a été le seul à vouloir dissuader les Ukrainiens de tenir tête à Poutine parce qu’il n’arrêtait pas de menacer et de hausser le ton. Heureusement que les autres pays étaient là pour l’empêcher d’aller jusqu’au bout de son idée qui était de tout céder à Poutine sans livrer bataille parce qu’il lui a fait croire qu’il pouvait éliminer le monde en pressant sur un bouton. Le HB utilise la même tactique parce qu’ils ont décelé cette peur chez lui et font monter les enchères, et lui marche dans leurs combines en croyant dur comme fer qu’ils sont les plus forts parce que armés. Non M. Macron, HB est beaucoup plus faible qu’il ne vous le fait croire, il était déjà au pied du mur après la catastrophe du port et vous êtes venu le ranimer en exigeant sa présence dans les négociations et en voulant tout lui céder. Erreur monumentale à laquelle les libanais attendent un ajustement de position de votre part car les plus forts des deux protagonistes sont les libanais qui sont sur leur sol et défendent leur pays contre l’usurpateur vendu qui a perdu ses maîtres. Nous ne céderons pas tenez le pour dit.
15 h 09, le 08 juin 2023