Le président iranien Ebrahim Raïssi se rendra à partir de dimanche au Venezuela, à Cuba et au Nicaragua, afin de renforcer les liens avec ces trois "pays amis" d'Amérique latine face aux Etats-Unis, leur adversaire commun.
A la tête d'une importante délégation, M. Raïssi cherchera à "développer la coopération économique, politique et scientifique" entre Téhéran et ces pays, a indiqué mercredi l'agence officielle Irna. L'Iran n'a pas détaillé le programme de ce premier déplacement du président, élu en 2021, en Amérique latine, un continent où Téhéran se cherche de nouveaux soutiens sur la scène internationale.
Ces dernières années, il a particulièrement resserré les liens avec le Venezuela du président Nicolas Maduro. Ce dernier a reçu en février le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian à Caracas et les deux hommes ont discuté de la "défense de leurs intérêts nationaux face aux pressions extérieures", selon la diplomatie iranienne. Les deux pays pétroliers, membres de l'OPEP, sont soumis à des sanctions américaines qui pèsent sur leur économie.
Il y a un an, en juin 2022, au cours d'une visite de M. Maduro à Téhéran, ils avaient signé un accord de coopération sur 20 ans pour renforcer leur alliance. "Nous avons d'importants projets de coopération dans les domaines de la défense, de l'énergie, du pétrole, du gaz, des raffineries et du secteur pétrochimique", avait alors déclaré M. Maduro.Washington a depuis accusé l'Iran de contourner les sanctions en exportant du pétrole vers certains pays, dont le Venezuela, et d'aider ce pays à moderniser ses raffineries, obsolètes.
La dernière visite d'un président iranien à Cuba et au Venezuela remonte à 2016, lorsque Hassan Rohani s'y était rendu avant de participer à l'Assemblée générale de l'ONU à New York. En janvier 2007, son prédécesseur, Mahmoud Ahmadinejad, avait été accueilli au Nicaragua. Daniel Ortega, le président du Nicaragua, a défendu en février le droit de l'Iran à se doter de l'arme nucléaire.
A la tête d'une importante délégation, M. Raïssi cherchera à "développer la coopération économique, politique et...
Les plus commentés
Washington met le Liban face à une seule alternative : la reddition du Hezbollah ou l’invasion terrestre
Naïm Kassem : Priorité au cessez-le-feu, le reste n'est qu'un détail
Ciblée par une campagne d’accusations de trahison, une journaliste libanaise fait l’objet d’un mandat de recherche