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Économie - Liban

Plusieurs centraux d'Ogero à l'arrêt, un versement attendu pour financer le carburant

L'opérateur public devrait recevoir dans les prochains jours une partie des fonds qui lui sont dus pour payer ses livraisons de carburant, nécessaire pour alimenter ses infrastructures. 

Plusieurs centraux d'Ogero à l'arrêt, un versement attendu pour financer le carburant

Un local d'Ogero dans le quartier de Badaro à Beyrouth. Photo d'archives P.H.B.

Quelques heures après l'annonce faite par le directeur général d'Ogero Imad Kreidiyé d'un arrêt prochain de trente centraux de télécoms relevant de l'opérateur public faute de carburant pour faire fonctionner les infrastructures, plusieurs centraux se sont effectivement arrêtés jeudi. Une lueur d'espoir semble toutefois apparaître sous la forme d'une promesse faite par les autorités d'un versement dans les prochaines heures de 50 % des fonds dus, selon une source haut placée au sein de l'opérateur public.

Ogero a signalé jeudi plusieurs pannes sur ses réseaux, où les services "ont été interrompus provisoirement jusqu'à notre réapprovisionnement en mazout". Selon des tweets publiés par la compagnie, les services étaient notamment à l'arrêt à Beit Mery et Dhour Choueir dans le Metn, à Bentaël et Berket Hjoula dans la région de Jbeil (Mont-Liban) et à Berkayel dans le Akkar (Nord).

Mercredi, après l'arrêt des centraux de Minié et Riad el-Solh à Beyrouth, Imad Kreidiyé avait déclaré que 30 autres stations allaient s'arrêter d'ici dimanche en raison de l'incapacité financière de l'opérateur à acheter du diesel pour alimenter les machines.

Des pannes récurrentes frappent les centraux d'Ogero, souvent en raison de pénuries de carburants, ou encore en raison de vols de matériel.

Contactée par L'Orient-Le Jour, une source haut placée au sein de l'opérateur avait déclaré mercredi que ces "arrêts ne sont que le début d'une longue liste qui risque de se prolonger tout au long des prochaines semaines". "Les centraux qui fonctionnent toujours ont du carburant dans leurs réservoirs" expliquait la source qui confirmait qu'une fois ces réserves terminées, "les centraux arrêteront définitivement de fonctionner puisque l'opérateur n'a pas l'argent nécessaire pour refaire le plein". "C'est une question de semaines, voire moins, avant que tous nos serveurs ne s'arrêtent et que l'Internet ne soit complètement coupé sur la totalité du territoire libanais", conclut la source. Il avait également appelé le Parlement libanais à octroyer à l'agence les fonds qui leur sont alloués et qui ont déjà été adoptés dans le budget pour assurer la continuité du service de l'opérateur.

La moitié des fonds

Jeudi, la même source a confirmé que les autorités ont promis le versement dans les prochaines heures d'une première moitié des fonds alloués. La seconde moitié devrait être transférée au cours de la semaine prochaine.

Une porte-parole du ministère des Finances a confirmé qu'un tel versement était prévu, sans toutefois pouvoir donner plus de détails dans l'immédiat sur les montants prévus et l'origine des fonds. L'Orient-Le Jour a essayé d'appeler un responsable au sein de la direction générale du ministère, sans résultat jusqu'à présent.

D'après la source à Ogero, les paiements attendus comprennent également les droits sociaux octroyés par le gouvernement aux salariés et que ces derniers auraient du toucher "depuis plus de six mois".

Mercredi, les employés d'Ogero avaient annoncé qu'ils observeraient une "grève d'avertissement" de deux jours, les 6 et 8 juin, pour protester contre la détérioration de leurs conditions de vie dans le contexte de la crise économique qui sévit au Liban depuis près de quatre ans.

En mars, le ministre sortant des Télécoms Johnny Corm avait suggéré que l'armée libanaise pourrait "prendre le contrôle" d'Ogero, dont les employés étaient en grève depuis une semaine. La grève avait pris fin peu de temps après la déclaration de M. Corm.

Quelques heures après l'annonce faite par le directeur général d'Ogero Imad Kreidiyé d'un arrêt prochain de trente centraux de télécoms relevant de l'opérateur public faute de carburant pour faire fonctionner les infrastructures, plusieurs centraux se sont effectivement arrêtés jeudi. Une lueur d'espoir semble toutefois apparaître sous la forme d'une promesse faite par les autorités...

commentaires (4)

Faisons comme les ukrainiens... demandons aux russes de nous envahir avec une petite op spéciale des familles et elon musk nous donnera la licence à l'oeil, et les antennes avec ! Youppi.

Ca va mieux en le disant

02 h 02, le 02 juin 2023

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • Faisons comme les ukrainiens... demandons aux russes de nous envahir avec une petite op spéciale des familles et elon musk nous donnera la licence à l'oeil, et les antennes avec ! Youppi.

    Ca va mieux en le disant

    02 h 02, le 02 juin 2023

  • Ogero... All ends there !

    Ca va mieux en le disant

    20 h 52, le 01 juin 2023

  • Oui mais Starlink a besoin d’une license qui pour l’instant est exclusive à … Ogero. Youpi!

    Gros Gnon

    18 h 26, le 01 juin 2023

  • Cette menace permanente qui pèse sur les utilisateurs d’internet au Liban !!! D’un coté vous avez ogéro qui attend systématiquement que les cuves de mazout soient vides pour se lancer dans un change effréné et de l’autre les responsables chargés de débloquer les fonds, qui traînent des pieds… Heureusement que l’on a Starlink à nos portes, notre région étant à capacité de réceptionner une vaste constellation de satellites déployés en orbite terrestre basse afin de fournir une connectivité Internet large bande.. ce qui nous permettrait de rayer ogéro et ses fournisseurs de la carte…

    C…

    17 h 45, le 01 juin 2023

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