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Société - Liban

Un militant égyptien des droits de l'homme brièvement détenu à Beyrouth

Les Forces de sécurité intérieure seraient responsables de l'arrestation mercredi après-midi de l'homme, surnommé Moka.

Un militant égyptien des droits de l'homme brièvement détenu à Beyrouth

Le militant des droits de l'homme Abdel Rahman Tarek, connu sous le surnom de Moka. (Avec l'aimable autorisation de Sarah Tarek via Facebook)

Le militant égyptien des droits de l'homme Abdelrahman Tarek, surnommé Moka, a été arrêté mercredi à Beyrouth avant d'être relâché, selon plusieurs sources et médias.

Selon le site d'information en ligne Daraj, M. Tarek a fait sept ans de prison en Égypte pour avoir participé en 2013 à une manifestation contre les procès militaires de civils, entre autres activités de défense des droits de l'homme. Il avait déclaré avoir été torturé par les autorités égyptiennes pendant son incarcération. Libéré en juin 2022, il s'était installé à Beyrouth l'hiver dernier.

Dans un message sur son compte Twitter, la Rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs et défenseuses des droits humains, Mary Lawlor, a déclaré : "J'entends des nouvelles extrêmement inquiétantes selon lesquelles le défenseur égyptien des droits de l'homme en exil au Liban, AbdelRahman Tarek (Moka), a été arrêté aujourd'hui sans mandat par trois hommes en civil qui ont fait irruption à son domicile et l'ont emmené en voiture privée au siège des services de renseignement de la sécurité intérieure à Beyrouth".

Dans un message publié sur Facebook, Sarah Tarek, la sœur de Moka, a déclaré que ce dernier avait été arrêté à son domicile vers 14 heures mercredi pour des raisons inconnues. Dans ce message, publié à 16h44, heure de Beyrouth, elle a indiqué que la famille n'avait pas d'autres informations, notamment sur le lieu où il se trouvait. Dans un autre message posté à 17h06, heure de Beyrouth, Mme Tarek a déclaré qu'un ami de Moka était au téléphone avec lui au moment de l'arrestation et qu'il avait entendu des officiers dire que l'activiste serait renvoyé en Égypte. "Je demande aux autorités libanaises et aux services de sécurité de révéler où se trouve mon frère et de le laisser tranquille", a déclaré Tarek dans son deuxième message. "Toute intention d'expulser Moka vers l'Égypte est une décision qui menace sa vie et je tiens les autorités libanaises pour responsables.

Pour sa part, Ayman Mhanna, directeur de la Fondation SKeyes pour la liberté de la presse et de la culture, a déclaré à L'Orient Today que la fondation travaillait avec des organisations locales et internationales pour apporter un soutien juridique et faire pression sur les autorités libanaises afin d'obtenir la libération immédiate de Moka. "Il est très choquant que Beyrouth, qui a toujours été, malgré tous les défis, un havre de paix pour les militants civiques, les défenseurs des droits de l'homme et les journalistes de toute la région, devienne un lieu où ils peuvent être arrêtés ou détenus, c'est quelque chose d'inacceptable", a déclaré M. Mhanna.

Et Ramzi Kaiss, chercheur pour Human Rights Watch au Liban a de son côté exhorté les autorités libanaises à s'assurer que M. Tarek ne serait pas renvoyé de force en Egypte, où il risquerait d'être persécuté et torturé.

L'activiste égyptien a finalement été libéré mercredi soir, selon sa sœur et MM. Mhanna et Kaiss. Selon Sarah Tarek, son frère serait rentré chez lui dès sa libération.

Les FSI et le ministère libanais des Affaires étrangères n'ont pas répondu immédiatement aux demandes de commentaires de L'Orient Today. 

Le militant égyptien des droits de l'homme Abdelrahman Tarek, surnommé Moka, a été arrêté mercredi à Beyrouth avant d'être relâché, selon plusieurs sources et médias.Selon le site d'information en ligne Daraj, M. Tarek a fait sept ans de prison en Égypte pour avoir participé en 2013 à une manifestation contre les procès militaires de civils, entre autres activités de défense...

commentaires (2)

Et que dit la justice de tous les mercenaires armés sur le sol libanais qui viennent terroriser les libanais dans leur propre pays? Ah ils n’ont pas suffisamment de preuves pour les inculper. Vendu un jour vendu toujours. Une justice à gerber tellement puante et degueulasse. Il faut en finir avec ces pourris qui n’arrêtent de nous faire honte un peu plus tous les jours et qui ont craché sur leur serment d’exercer leurs fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et HUMANITÉ.

Sissi zayyat

10 h 48, le 25 mai 2023

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Commentaires (2)

  • Et que dit la justice de tous les mercenaires armés sur le sol libanais qui viennent terroriser les libanais dans leur propre pays? Ah ils n’ont pas suffisamment de preuves pour les inculper. Vendu un jour vendu toujours. Une justice à gerber tellement puante et degueulasse. Il faut en finir avec ces pourris qui n’arrêtent de nous faire honte un peu plus tous les jours et qui ont craché sur leur serment d’exercer leurs fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et HUMANITÉ.

    Sissi zayyat

    10 h 48, le 25 mai 2023

  • Et voila. Apres avoir servi de suppletifs aux moukhabarrat Syriens puis a ceux du Hezb, les services de securite Libanais deviennent les auxiliaires de tous les dictateurs de la region. Tfeeeeeeeh Kellon ya3ne kellon ne s'applique pas seulement aux politichiens mais aussi a leurs chiens de garde !

    Michel Trad

    23 h 45, le 24 mai 2023

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