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Politique - Diplomatie

La prochaine ambassadrice US devant le Sénat : Le Hezbollah est une menace pour le Liban

La prochaine ambassadrice US devant le Sénat : Le Hezbollah est une menace pour le Liban

La prochaine ambassadrice américaine pressentie Lisa Johnson, lors de son audition au Sénat mardi. Capture d’écran

Le comité des Affaires étrangères du Sénat américain a auditionné mardi Lisa Johnson, nommée ambassadrice des États-Unis au Liban par le président américain Joe Biden en février dernier. Mme Johnson succédera à Dorothy Shea, mais sa nomination doit encore être confirmée par le Sénat. Lors de son audition, la diplomate a fait preuve de fermeté vis-à-vis du Hezbollah et de la Syrie. « Si ma nomination est confirmée, ce serait un honneur de retourner au Liban, où j’ai eu le privilège de servir de 2002 à 2004. Pendant cette période, j’ai acquis une profonde admiration pour la vitalité des Libanais et une prise de conscience sérieuse des défis auxquels ils sont confrontés, notamment la corruption endémique, la mauvaise gouvernance et la menace que représente le Hezbollah pour la souveraineté et la sécurité de leur pays », a affirmé celle qui a déjà travaillé à la mission diplomatique américaine au Liban, sous l’ambassadeur Vincent Battle.

Le décryptage de Scarlett Haddad

Dimanche à Mlita, le Hezbollah inaugurera sa nouvelle stratégie

En réponse à une question du sénateur démocrate Tim Kaine sur les conséquences potentielles pour la région et pour les États-Unis de la déliquescence de l’État libanais, Lisa Johnson a rappelé l’importance stratégique du pays du Cèdre. « Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser le Liban face à un scénario catastrophe », a-t-elle affirmé. Et de poursuivre : « La raison pour laquelle le Liban demeure une véritable priorité pour les États-Unis est qu’il se situe précisément à l’intersection de nos intérêts de sécurité nationale au Moyen-Orient : Israël qui doit se défendre face au Hezbollah, la Syrie et son dictateur brutal ainsi que l’Iran dont le Hezbollah est l’obligé sur la scène libanaise, alimentent l’instabilité. Sans parler de notre lien historique avec le peuple libanais. » Pour faire face à ces risques, Lisa Johnson affirme vouloir « poursuivre le soutien humanitaire aux plus vulnérables, mais aussi à l’armée libanaise pour garantir la stabilité et pousser les dirigeants du pays à faire le nécessaire ».

Dans ce contexte, la diplomate a affirmé que son pays n’hésiterait pas à recourir aux sanctions contre les responsables libanais qui bloquent les réformes. « Je suis pleinement consciente qu’il existe des entités qui entravent le progrès au nom de leurs propres intérêts. Comme le démontrent nos récentes sanctions (en allusion aux mesures prises à l’encontre des deux hommes d’affaires Teddy et Raymond Rahmé en avril dernier), les États-Unis restent engagés dans la lutte contre la corruption au Liban, un engagement que je continuerai de prioriser, si ma nomination est confirmée », a-t-elle promis, agitant également cette menace contre les financiers du Hezbollah qui restent dans la ligne de mire des États-Unis. À propos de l’élection présidentielle, la diplomate a montré peu d’enthousiasme concernant la candidature de Sleiman Frangié, le favori du camp pro-Hezbollah. « Ce que nous avons préconisé sans cesse, c’est que le Parlement libanais devra choisir le prochain président ; ce n’est pas à la communauté internationale de décider. Mais nous avons clairement défini les critères que nous estimons importants : il faut élire un président non corrompu, capable d’unir le pays, qui met les intérêts du peuple au premier plan et qui peut former une équipe pour mettre en œuvre les réformes nécessaires. Certains candidats ne répondent pas à ces critères », s’est-elle contentée d’exprimer, reprenant les grandes lignes du communiqué du département d’État publié début mai.

Eclairage

Comment la stratégie électorale du Hezbollah s’est retournée contre lui

Le sénateur Todd Young a également interrogé la diplomate sur l’influence de Pékin au Liban. « En 2017, le Liban a signé un protocole d’accord avec la Chine afin de promouvoir conjointement l’initiative de la Route de la soie, mais il n’y a pas à ma connaissance d’investissements significatifs chinois », a-t-elle répondu, promettant de combattre les risques d’un engagement plus profond avec la Chine. Ces propos interviennent à l’heure où le rôle de Pékin dans la région s’est renforcé depuis que la capitale chinoise a accueilli les négociations de normalisation entre l’Iran et l’Arabie saoudite.

Le comité des Affaires étrangères du Sénat américain a auditionné mardi Lisa Johnson, nommée ambassadrice des États-Unis au Liban par le président américain Joe Biden en février dernier. Mme Johnson succédera à Dorothy Shea, mais sa nomination doit encore être confirmée par le Sénat. Lors de son audition, la diplomate a fait preuve de fermeté vis-à-vis du Hezbollah et de la...

commentaires (9)

Elle commence à se faire des amis à distance. Dans 3 mois elle va se heurter à la réalité et modérer son discours.

Céleste

18 h 04, le 22 mai 2023

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Commentaires (9)

  • Elle commence à se faire des amis à distance. Dans 3 mois elle va se heurter à la réalité et modérer son discours.

    Céleste

    18 h 04, le 22 mai 2023

  • Arrêtez de parler. Passez à l’action !

    LeRougeEtLeNoir

    12 h 46, le 20 mai 2023

  • Le Hezbollah n’acceptera pas la nouvelle ambassadrice.

    Eleni Caridopoulou

    12 h 37, le 20 mai 2023

  • Le Hezbollah n’acceptera pas la nouvelle ambassadrice.

    Eleni Caridopoulou

    12 h 37, le 20 mai 2023

  • « Israël qui doit se défendre face au Hezbollah ». Mouais. En 40 ans d’existence le Hezb a tué autant d’occupants israéliens que les ukrainiens tuent d’occupants russes en un jour ou deux, soit quelques centaines Donc le Hezb menace pour Israël bof bof.. Par contre pour les peuples du Machreq avec son projet de grand Israël chiite néo-safavide c’est une autre paire de manches.

    Citoyen libanais

    07 h 20, le 20 mai 2023

  • "Le Hezbollah est une menace pour le Liban". Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il ne s'agit pas d'un scoop!

    Yves Prevost

    06 h 46, le 20 mai 2023

  • Selon ces américains , comme d'habitude, tout le monde est brutal, sauf le doux Israel !

    Chucri Abboud

    03 h 30, le 20 mai 2023

  • Comme si on pouvait compter sur les américains , qui ne sont autre que des lâcheurs , on l'a bien vu plusieurs fois , et dernièrement en Afghanistan ! Ces ambassadeurs américains sont vraiment désolants , comme toujours !

    Chucri Abboud

    03 h 19, le 20 mai 2023

  • Nous avons besoin de diplomates qui calment l’ambiance, qui calment le jeu au liban. Pas besoin de diplomatie agressive SVP. Oui le Hezbollah est un danger. Mais la politique des USA est plus dangereuse. Aucune confiance en eux. Ils lâchent leurs alliés pour faire bisous bisous avec leurs ennemis . L’Afghanistan est l’une des preuves où ils ont vendu le régime modéré pour confier les rennes du pays aux taliban. Idem avec les frérots musulmans encouragés officieusement pour qu’ils prennent le pouvoir un peu partout dans les pays arabes… ce qu’ils ont appelé « le printemps arabe » .Nous avons vu le résultat. Mme calmez vous SVP . Nul besoin d’attiser les instincts et divisions des libanais par des déclarations pareilles. Bienvenue au liban mais soyez DIPLOMATE SVP. . En revanche, si vous voulez aider le liban? Faites rentrer les MILLIONS de syriens chez eux. EUX sont le vrai danger pour l’instant. Si vous souhaitez aider le liban… Le voulez-vous ??

    LE FRANCOPHONE

    02 h 07, le 20 mai 2023

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