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Lifestyle - Savoir-faire

Gaël Ghattas réinvente la bandoulière


Gaël Ghattas réinvente la bandoulière

Elle a le sourire timide des vrais artisans, quand on les sort de leur rêverie alors que leurs mains tiennent encore un ouvrage. Photo Gaël Ghattas

Ainsi va la vie de quartier, des enseignes se déplacent aussitôt occupées par d’autres qui apportent une énergie différente. Rue Abdel Wahab, à Achrafieh, on est intrigué par cette échoppe récente dont l’espace est presque entièrement occupé par un établi central où s’étale un tapis de découpe. Un cutter, un mètre, une règle, un crayon, un emporte-pièce, des chutes de tissu et de cuir. Dans les grands tiroirs sont exposés des échantillons de tissu. Là officie Gaël Ghattas. Poussez la porte.

L’architecte connaît la mesure, les proportions, l’harmonie des couleurs. Photo Gaël Ghattas

Elle a le sourire timide des vrais artisans, quand on les sort de leur rêverie alors que leurs mains tiennent encore un ouvrage. Sans rien dire, elle vous invite à explorer. Des deux côtés de l’atelier-boutique s’alignent, par familles, d’innombrables bandoulières : des plus fines aux plus larges, celles à franges, celles sans franges, les motifs ethniques, les floraux, les géométriques.Architecte d’intérieur, Gaël Ghattas est artisane dans l’âme. « Tout a commencé à Beyrouth, en 2018 », raconte-t-elle. Elle avait un vieux sac, un de ces objets qu’on achète par coup de cœur et qui petit à petit se chargent de souvenirs, tant et si bien que quand vient le moment de s’en débarrasser, on essaie encore de leur donner une nouvelle vie. C’est une nouvelle période de la mode où toutes les grandes maisons proposent des bandoulières signature détachables, qui donnent l’impression de porter à chaque fois un accessoire adapté à la tenue ou à l’occasion.

Les pièces sont fabriquées au Liban, avec des matériaux écologiques et personnalisables. Photo Gaël Ghattas

Voilà Gaël dans le dilemme du sac à jeter. Ne se résignant pas à s’en débarrasser à cause de sa vieille bandoulière abîmée, elle se met à la recherche d’un créateur de bandoulière sur le marché des artisans libanais. Comme elle ne trouve personne pour le faire, elle décide de de créer elle-même sa propre bandoulière de sac et la réalise avec des matériaux basiques, trouvés à la maison. Elle ne sait pas encore qu’elle tient un créneau ne demandant qu’à florir. Ses amies passent commande et le bouche-à-oreille fait le reste. L’architecte connaît la mesure, les proportions, l’harmonie des couleurs. Ses bandoulières font merveille. Elle fait évoluer ses designs, y inclut des motifs architecturaux et géométriques, innove tant et tant que la nécessité d’avoir pignon sur rue devient urgente. La bandoulière se décline en sangles pour guitares ou caméras.

C’est une nouvelle période de la mode où toutes les grandes maisons proposent des bandoulières signature détachables. Photo Gaël Ghattas

« Nous sommes là pour donner une nouvelle vie à vos sacs, instruments de musique et appareils photo grâce à nos courroies colorées faites à la main », souligne l’artisane qui précise : « Nos pièces sont fabriquées au Liban, avec des matériaux écologiques et personnalisables. » Comme elle travaille avec des chutes de tissus, les bandoulières de Gaël Ghattas sont éditées en séries limitées aux stocks disponibles. Elle a également créé une ligne de sacs, pochettes et tote-bags minimalistes, élégants et surtout personnalisables à souhait. Si vous passez par Abdel Wahab, la boutique vous happera d’elle-même. Sinon, un coup d’œil sur sa page web https://www.gaelghattas.com/ fait tout autant plaisir.


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