Alors que l'escalade militaire entre Israël, la Cisjordanie occupée et Gaza se poursuit pour la deuxième journée consécutive, et que des manœuvres militaires israéliennes mardi à la frontière avec le Liban suscitent des tensions, que faut-il attendre des menaces proférées hier par le représentant du Hamas au Liban à l'encontre d'Israël ?
Ahmed Abdel Hadi avait indiqué qu'il y aura deux ripostes à "l'attaque sioniste sur Gaza". "L'une sera douce, mais efficace. Elle mettra l'ennemi au pied du mur et paralysera son entité", avait-il affirmé dans un communiqué, ajoutant que la "deuxième sera brutale (...) et ne tardera pas à être mise en œuvre".
L'Orient Today a posé trois questions à Imad Salamey, professeur associé en affaires politiques du Moyen-Orient à l'Université libano-américaine (LAU), sur ces menaces qui interviennent un mois après une attaque à la roquette lancée depuis le Liban-Sud en direction d'Israël, au lendemain de l’irruption brutale de la police israélienne dans la mosquée al-Aqsa.
Doit-on s'attendre à de nouvelles attaques depuis Liban contre Israël ?
"Il faut s'y attendre. La situation à la frontière israélo-libanaise est très fluide et la capacité de l'armée libanaise et de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) à empêcher les attaques de missiles est très limitée sur le plan technique, compte tenu de la proximité des camps de réfugiés palestiniens et du fait que le Hezbollah n'est peut-être pas très strict sur ces questions. Il est possible qu'une réponse ou des représailles palestiniennes aient lieu depuis les frontières libanaises ou même jordaniennes".
Quelle est la position du Hezbollah face à ces menaces et quel rôle pourrait-il jouer dans une éventuelle nouvelle escalade contre Israël à partir du Liban ?
"Le Hezbollah n'a pas intérêt à un conflit ouvert avec Israël ni à une confrontation à grande échelle. Il a tout intérêt à maintenir la sécurité aux frontières et à préserver ce front pour quelque chose de plus sérieux d'un point de vue stratégique, comme des représailles contre une attaque israélienne contre l'Iran. Pourtant, le parti ne dédaignerait peut-être pas un engagement limité (...), afin d'apparaître comme un héros aux yeux de la population palestinienne."
Pensez-vous que les factions palestiniennes, notamment le Hamas, gagnent en puissance au Liban à l'heure actuelle ?
"Bien sûr, plus l'État et les institutions publiques au Liban sont faibles, plus les groupes armés palestiniens, syriens et libanais risquent d'étendre leurs activités militaires".
"Le rapprochement saoudo-iranien parrainé par la Chine donne à Téhéran et à ses alliés plus de pouvoir qu'on ne le pensait face à Israël. La coalition israélienne est fragile en ce moment, tandis que l'Arabie saoudite rompt en quelque sorte avec les accords d'Abraham, ce qui offre plus de possibilités aux entités et aux éléments pro-iraniens et leur offre davantage de perspectives et d'opportunités pour s'engager militairement contre Israël."
Nous sommes donc revenu au point zéro soit a la même situation déjà vécue en 1974-1975. A l’époque nous avions le Fatahland et aujourd'hui le Hezbollahland. Des manifestations réprimées, une justice délétère, la corruption a son comble, les frontières poreuses et des armes, le plein des armes entre les mains d'irresponsables et de traîtres qui veulent nous affubler d'un Président faible et incapable. Comme par hasard ce dernier est le petit fils de celui qui n'a pu être un homme d’état et s'est laissé berné par Karamé. l'Histoire se répète!
08 h 54, le 12 mai 2023