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Culture - Concert

De Rimski-Korsakov à Zaki Nassif, LeBAM joue de tout son cœur au musée national

De Rimski-Korsakov à Zaki Nassif, LeBAM joue de tout son cœur au musée national

Trente-sept jeunes instrumentistes à vent et percussionnistes (membres de l’association LeBAM) interprètent avec fougue et virtuosité des œuvres du grand répertoire occidental et libanais au cœur du Musée national. Photo DR

Qu’il est revigorant de voir et d’entendre trente-sept jeunes instrumentistes à vent et percussionnistes interpréter avec fougue et virtuosité des œuvres du grand répertoire occidental et libanais. Et qui plus est, dans l’extraordinaire écrin que constitue le musée national, lequel reçoit de plus en plus d’événements musicaux dans une ville qui manque cruellement d’auditorium pour la musique classique.

Ces jeunes musiciens si enthousiastes sont les membres de l’association LeBAM (Lebanese Band Association for the Promotion of Music). Sous la direction ferme et inspirée du chef roumain Serghei Bolun, cette formation solide a offert un florilège de pièces allant de Rimski-Korsakov et Chostakovitch à Zaki Nassif, en passant par les grands standards du jazz (Take Five, Brazil…), sans compter un superbe arrangement totalement lyrique de Ya Laurou houbbouki par Edgar Torikian. Parmi les œuvres au programme, le mythique Mahma yetjarrah baladna de Zaki Nassif, dont les paroles avaient été distribuées au public à qui il a été demandé de chanter, un moment de partage qui a rendu cette soirée musicale encore plus conviviale et chaleureuse.

L’orchestre LeBAM sous la direction ferme et inspirée du chef roumain Serghei Bolun. Photo DR

Le concert, donné le 6 mai, date hautement symbolique de la fête des Martyrs, était placé sous le patronage du ministre sortant de la Culture, Mohammad Mortada, qui n’a pas manqué dans son allocution d’insister sur l’importance de la musique dans la vie des jeunes Libanais. Car LeBAM, depuis 2008, se bat avec l’opiniâtreté de son fondateur Ghassan Moukheiber et de son épouse Marina Wakim, tous deux musiciens et mélomanes, en faveur de l’éducation musicale des jeunes Libanais au sein d’orchestres d’harmonie. Après avoir subi de plein fouet la pandémie et la crise économique et être passé de huit orchestres à travers le Liban en 2019 à un seul aujourd’hui, LeBAM se relève courageusement et reconstitue ses effectifs dans un contexte très difficile d’émigration des talents musicaux du Liban, alors que la plupart des jeunes élèves se retrouvent sans professeurs et doivent continuer à pratiquer leur instrument vaille que vaille.

Pour clôturer cette soirée, un vibrant hommage a été rendu au général Georges Herro, chef d’orchestre récemment disparu dont les arrangements et l’interprétation des musiques orientales et occidentales étaient célèbres et qui fut un membre essentiel de la vie musicale au Liban de ces dernières années.

LeBAM, dont la passion des interprètes était palpable lors de ce concert, fait partie de ces institutions qui démontrent que notre pays, par ses forces vives, peut encore rebondir et prouver qu’il existe.

Qu’il est revigorant de voir et d’entendre trente-sept jeunes instrumentistes à vent et percussionnistes interpréter avec fougue et virtuosité des œuvres du grand répertoire occidental et libanais. Et qui plus est, dans l’extraordinaire écrin que constitue le musée national, lequel reçoit de plus en plus d’événements musicaux dans une ville qui manque cruellement...

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