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Maoulaoui : La présence syrienne au Liban doit être réglementée

Maoulaoui : La présence syrienne au Liban doit être réglementée

Le ministre sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, au palais présidentiel de Baabda, le 18 novembre 2021. Photo d'archives Dalati et Nohra

Le ministre sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, a déclaré mercredi qu'il était nécessaire "d'organiser la présence" des réfugiés syriens au Liban, et d'empêcher tout incident sécuritaire. Ces propos, exprimés à l'issue d'une réunion avec le mufti de la République, Abdellatif Deriane à Dar el-Fatwa, interviennent alors que la question de la présence syrienne au Liban suscite des tensions croissantes ces dernières semaines, notamment sur la scène politique et sur le terrain. 

Mardi, le ministre Maoulaoui avait publié une directive adressée à la direction générale des Forces de sécurité avec la mention "extrêmement urgent", dans laquelle il interdit "les manifestations de déplacés syriens et les contre-manifestations". La directive de M. Maoulaoui faisait suite à un premier appel à manifester ce mercredi pour protester contre le silence du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) face aux expulsions de réfugiés tandis qu'une seconde manifestation prévoyait a contrario de réclamer le départ des réfugiés. 

"Nous continuons à assumer nos responsabilités et à assurer le suivi de la situation sécuritaire", a déclaré M. Maoulaoui depuis Dar el-Fatwa. Il a encore affirmé "prendre des précautions pour empêcher tout incident sécuritaire de se produire, d'où notre volonté d'organiser la présence des Syriens au Liban". Il a estimé que "la loi libanaise doit être respectée et que les Syriens présents au Liban sont soumis à la Constitution libanaise et leur présence doit donc y être réglementée". Il a en outre mis en garde contre toute "incitation contre l'armée libanaise et l'Etat". 

Le HCR a affirmé à L’Orient-Le Jour avoir reçu confirmation de la part des réfugiés syriens d’une recrudescence des opérations de l’armée libanaise au sein des communautés syriennes au Mont-Liban et au Liban-Nord, qui ont notamment mené à la déportation de certains réfugiés dans leur pays d'origine, notamment pour des questions de papiers. 

Le Liban a tenté à plusieurs reprises des opérations de rapatriement décrites comme volontaires mais des groupes de défense des droits humains les considèrent forcées, affirmant que certains réfugiés ont été torturés et persécutés à leur retour en Syrie. 

Le ministre sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, a déclaré mercredi qu'il était nécessaire "d'organiser la présence" des réfugiés syriens au Liban, et d'empêcher tout incident sécuritaire. Ces propos, exprimés à l'issue d'une réunion avec le mufti de la République, Abdellatif Deriane à Dar el-Fatwa, interviennent alors que la question de la présence syrienne au Liban suscite...