La municipalité de Faytroun (Mont-Liban) a annoncé lundi avoir réactivé ses restrictions aux réfugiés syriens "pour maintenir la sécurité et la stabilité publique et tenter de mettre un terme à toute tension éventuelle".
La décision de la municipalité prévoit qu'une enquête soit réalisée sur l'ensemble de la population syrienne dans la ville afin de vérifier la légalité des papiers des réfugiés. Les locataires sont eux appelés à enregistrer leurs contrats de location et à les soumettre à la municipalité. En outre, les propriétaires de magasins et d'entreprises doivent soumettre les documents légaux de leurs employés à la municipalité.
Par ailleurs, "la police municipale interdira les rassemblements, surveillera les heures de déplacement et interdira le déplacement des motos après 19h". "Tout véhicule illégal sera saisi", ajoute le communiqué. Enfin, la municipalité rappelle que le travail des déplacés est limité "aux professions autorisées par le ministère du Travail, qui sont liées à l'agriculture, à la construction et à l'environnement".
Selon la municipalité, cette décision a été prise "pour tenter de réguler la main-d'œuvre étrangère et la présence de réfugiés syriens dans le village, pour maintenir la sécurité et la stabilité publique et pour tenter de mettre un terme à toute tension éventuelle".
Vendredi, trois sources concordantes ont indiqué à l'AFP que le Liban a expulsé en l'espace d'environ deux semaines une cinquantaine de Syriens. Le Liban a tenté à plusieurs reprises des opérations de rapatriements décrites comme volontaires de Syriens vers leur pays. Des opérations que les groupes de défense des droits humains considèrent forcées.
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