Politique - Géopolitique de la présidentielle au Liban
Michel Sleiman : du « rééquilibrage » au « souverainisme »
Dans les milieux politiques, on dit souvent du Liban qu’il est le pays des ambassades et des consulats. Si cette expression est utilisée à outrance et permet aux acteurs de se dédouaner de leurs propres responsabilités, il n’empêche qu’elle raconte aussi une réalité : le rôle prépondérant des puissances extérieures dans les grandes échéances libanaises, en particulier la présidentielle. Depuis 1943, aucun président ne peut se targuer d’avoir été élu sans un feu vert régional et international, même si, du Royaume-Uni à l’Iran en passant par la France, la Syrie, l’Égypte et les États-Unis, les acteurs impliqués se sont succédé au cours des décennies. Une fois élu, le mandat du président libanais dépend aussi le plus souvent de facteurs régionaux. C’est cette histoire, celle des jeux des puissances, des interférences diplomatiques et des équilibres géopolitiques précaires, que « L’Orient-Le Jour » se propose de raconter dans une série de treize épisodes. Le douzième, aujourd’hui, raconte comment l’élection de Michel Sleiman, fruit d’un compromis local, régional et international, a commencé par être un facteur de rééquilibrage sur la scène politique libanaise, avant que le chef de l’État ne se transforme progressivement, vers la fin de son mandat, en opposant résolu au Hezbollah et à ses parrains régionaux.
OLJ / Par Mounir RABIH, le 11 avril 2023 à 00h00
commentaires (5)
V Ous avez oublié de mentionner que quand mR Sleiman a été invité officiellement en Espagne , il prit sa fille et son gendre avec lui pour passer leur lune de miel au frais de la princesse… Rien ne change dans notre pauvre pays meurtri.
Robert Moumdjian
05 h 38, le 13 avril 2023