Riccello Pizza Art : une pizzeria napolitaine au cœur de Saifi Village

Une fois de plus, Beyrouth montre son obsession pour la cuisine italienne. La rue Charles Debbas, en plein cœur de Saifi Village, accueille depuis début février la pizzeria Riccello Pizza Art, qui a réinvesti les anciens locaux de Remomero, fermé aux prémices de la crise. « Avec ses infrastructures colorées, ses maisons dessinées à l’ancienne et l’esprit traditionnel, ce quartier dégage un petit air d’Italie. C’était l’endroit parfait », se réjouit Ziad Richa, le propriétaire des lieux.

Les débuts sont pour le moins atypiques. Il y a huit ans, et après une vingtaine d’années d’expérience dans l’automobile, Ziad Richa ouvre Bikers Pro, sa propre compagnie d’import-export de motos à Zalka. C’est grâce au monde des deux-roues qu’il fera connaissance de celui des pizzas. Voyageant régulièrement en Italie dans le cadre de son travail, il tombe sous le charme de la cuisine locale et décide de franchir le pas.

Il suit alors en 2019 une formation de pizzaiolo pendant près d’un an, dans le sud de l’Italie, suite à laquelle il fera l’acquisition à Naples d’un four à pizzas. « De retour au Liban, et avec les confinements successifs, je m’entraîne et perfectionne ma pâte. À ce moment, mon entourage apprécie mes recettes et m’achète de plus en plus de pizzas » précise-t-il, lui qui n’avait « jamais mangé de bonnes pizzas au Liban ».

« Je voulais faire découvrir aux Libanais une cuisine italienne de qualité », ajoute-t-il. Chose qu’il réussira à faire alors que le pays se déconfine progressivement. « J’ai ouvert un coin pour les pizzas dans mon enseigne de motos. » Mais vu que son local fermait à 18 heures, il ne pouvait alors pas accueillir de clients en début de soirée, bien que la réputation du pizzaiolo grandissait. « J’ai alors compris que je devais ouvrir une pizzeria. C’est à ce moment qu’un client de Bikers Pro me propose de reprendre son local, à Saïfi. »

Avec trois autres partenaires, dont il préfère taire les noms, Ziad Richa signe un contrat de location pour les six années à venir. Pour ouvrir le restaurant, ils investissent 400 000 dollars, avec Ziad Richa, détenteur de 70 % des parts, l’investisseur principal. « Les autres partenaires se partagent le reste. L’un d’eux est d’ailleurs déjà investi dans le monde de la restauration au Liban », souligne-t-il.

Établi sur un espace intérieur de 85 mètres carrés, Riccello Pizza Art peut accueillir jusqu’à 40 personnes. Il peut aussi en installer une trentaine sur sa terrasse, en extérieur. Au total, ce sont huit employés qui cuisinent et servent des pizzas napolitaines, sans surprise le plat phare. Pour une pizza accompagnée d’une boisson sans alcool, le ticket moyen s’élève à 20 dollars, « un prix légèrement élevé, mais qui reste abordable pour les produits que nous proposons et pour notre emplacement. Bien qu’il y ait 23 pizzerias à Beyrouth, nous avons déjà trouvé notre clientèle. C’est notre qualité qui fait la différence ».

En plus de sa spécialité, le restaurant propose aussi des salades et des frites.

S’il a conservé son entreprise de motos, Ziad Richa est aujourd’hui fortement investi dans Ricello Pizza Art. « C’est moi qui fait toutes les pâtes, précise-t-il. C’est là que repose le secret d’une très bonne pizza. Les autres cuisiniers garnissent les pizzas et les chauffent dans mon four à gaz venu d’Italie. »

Cet investissement personnel du pizzaiolo et ce souci pour la qualité se retrouvent d’ailleurs dans le nom du restaurant. « En Italie, les noms des pizzerias sont liés aux noms des pizzaiolos. “Riccello” est une référence directe à mon nom, Richa, alors que “pizza art” accentue la qualité presque artistique de notre cuisine. »

(*) Cet article, réalisé dans le cadre d’un partenariat avec Hodema Consulting Services, n’a pas de vocation promotionnelle.