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Société - Télécommunications

Corm à « L’OLJ » : Les négociations se poursuivent avec le syndicat des fonctionnaires d’Ogero

Le ministre sortant des Télécoms préfère que la grève soit suspendue pour que la question soit discutée calmement en Conseil des ministres.

Corm à « L’OLJ » : Les négociations se poursuivent avec le syndicat des fonctionnaires d’Ogero

Le siège de la compagnie Ogero à Beyrouth. Photo P.H.B.

Encore une conséquence de l’aggravation de la crise économico-financière qui secoue le pays depuis bientôt quatre ans : en raison de la grève des fonctionnaires de l’opérateur public d’internet et de téléphonie fixe Ogero, dont les conditions de travail ont dégringolé comme tous les autres, les pannes ne sont plus réparées, ce qui pourrait affecter la couverture internet du pays. Une solution sera-t-elle trouvée à temps pour sortir de l’impasse ?

Le ministre sortant des Télécommunications Johnny Corm a signalé jeudi en soirée à L’Orient-Le Jour que les négociations se poursuivent avec le syndicat des fonctionnaires d’Ogero. « Je leur conseille de mettre leur grève en suspens parce qu’il est préférable que nous discutions de leurs revendications en Conseil des ministres dans le calme et sans pression, dit-il. J’ai déjà l’expérience des discussions qui se font sous pression et ça ne se passe pas bien. »

Plus tôt en matinée, le ministre avait eu une réaction violente au cours d’une entrevue à la radio, affirmant que l’armée pourrait « prendre le contrôle » d’Ogero, dont les employés sont en grève depuis la semaine dernière. Dans des déclarations à Radio Liban Libre, M. Corm a expliqué qu’« après avoir discuté de la question avec le Premier ministre sortant Nagib Mikati dans la matinée », ce dernier lui a demandé « de charger l’armée d’intervenir pour prendre complètement le contrôle d’Ogero ». « Je n’accepte pas que l’on prenne les citoyens en otage ; le secteur de l’internet est important et vital pour que la vie continue et il ne faut pas l’arrêter », avait prévenu Johnny Corm dans cette entrevue.Le syndicat des employés d’Ogero a réagi à ses propos et « salué » la solution proposée. « Tous les bureaux et centres sont à la disposition de l’armée », souligne un communiqué du syndicat. Les salariés ont par ailleurs indiqué qu’ils poursuivraient leur grève et qu’ils étaient « prêts à négocier lorsque les choses se seront calmées ».

Plus tard dans la journée de jeudi, le ministre sortant des Télécoms a publié une déclaration exhortant une nouvelle fois les employés d’Ogero à mettre fin à leur grève. « Toute décision relative aux affaires des salariés, qu’elle soit positive ou négative, dans leur intérêt ou non, ou toute décision financière (...), ne relève pas de mon autorité en tant que ministre, mais plutôt du cabinet », a déclaré M. Corm.

Dans son communiqué de presse, le ministre a en outre affirmé qu’il jouait un « rôle de médiateur entre le syndicat et les fonctionnaires autorisés à prendre des décisions », appelant le gouvernement sortant à se réunir en « session d’urgence » pour discuter de la grève de l’opérateur public. Dans cette déclaration plus tardive, le ministre n’a pas mentionné ses propos antérieurs selon lesquels l’armée pourrait se conformer à un ordre de réquisition et « prendre le contrôle » d’Ogero.

À L’OLJ, le ministre a confirmé ne pas avoir contacté l’armée, et qu’il ne s’agissait que d’une proposition discutée avec le Premier ministre. « Quelque décision que ce soit doit être prise en Conseil des ministres, a-t-il martelé. Ni les mesures à prendre ni les décisions salariales ne sont de mon ressort. » Il a par ailleurs estimé qu’il y avait un risque de pannes au niveau des lignes téléphoniques comme de l’internet si la situation devait se prolonger.

Les employés d’Ogero avaient annoncé une grève ouverte vendredi dernier, pour réclamer de meilleures conditions de travail, après une grève « d’avertissement » en début de semaine dernière. Depuis, nombreuses sont les entreprises qui envoient des messages pour informer leurs clients d’un changement de numéro, en raison de pannes dues à la grève. 

Encore une conséquence de l’aggravation de la crise économico-financière qui secoue le pays depuis bientôt quatre ans : en raison de la grève des fonctionnaires de l’opérateur public d’internet et de téléphonie fixe Ogero, dont les conditions de travail ont dégringolé comme tous les autres, les pannes ne sont plus réparées, ce qui pourrait affecter la couverture internet du...

commentaires (5)

Ça fait trois jours que nous n’avons pas d’internet. Les revendications des employés d’Ogero sont certes justifiées mais pourquoi prendre en otage la population pour satisfaire ses propres revendications au détriment des besoins des utilisateurs.

Lecteur excédé par la censure

10 h 05, le 31 mars 2023

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Commentaires (5)

  • Ça fait trois jours que nous n’avons pas d’internet. Les revendications des employés d’Ogero sont certes justifiées mais pourquoi prendre en otage la population pour satisfaire ses propres revendications au détriment des besoins des utilisateurs.

    Lecteur excédé par la censure

    10 h 05, le 31 mars 2023

  • Je propose que tous les utilisateurs d’Ogero, directs ou indirects, fasse une grève ouverte quand les factures viendront…

    Gros Gnon

    08 h 25, le 31 mars 2023

  • Ce qu’il faudrait surtout c’est enlever son monopole à Ogero. Autant nous compatissons avec les revendications salariales des employés, autant nous les haïssons d’en profiter pour nous isoler encore plus du monde. Il faudrait autoriser et encourager les solutions alternatives, comme l’internet par satellite et les paraboles longue distance pour nous connecter directement à Chypre. A quand le Starlink d’Elon Musk au Liban? C’est l’occasion parfaite pour abolir la loi sur le monopole.

    Gros Gnon

    08 h 03, le 31 mars 2023

  • "… Ni les mesures à prendre ni les décisions salariales ne sont de mon ressort …" - Mais alors, à quoi sert le poste de ministre des télécommunications? L’État ne pourrait pas économiser un peu en éliminant les fonctions inutiles?

    Gros Gnon

    07 h 58, le 31 mars 2023

  • Continuez les gars. Même si ca doit foutre le boxon, rien de mieux qu'un grand coup de pied dans la termitière.pour faire changer les choses. La téléphonie mobile est la clé-de-voute de la corruption, de la prévarication et de l'accaparement des richesses au Liban. Allez !

    Ca va mieux en le disant

    01 h 54, le 31 mars 2023

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