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Sport - Formule 1

Red Bull écrase la concurrence, Ferrari déjà dans le rouge

Grâce à un nouveau doublé parachevé par la victoire du Mexicain Sergio Pérez devant son coéquipier Max Verstappen, l’écurie autrichienne a de nouveau affiché sa nette supériorité dimanche au Grand Prix d’Arabie saoudite, tandis que la Scuderia accuse déjà plusieurs trains de retard.

Red Bull écrase la concurrence, Ferrari déjà dans le rouge

Sergio Pérez fêtant sa victoire à l’arrivée du Grand Prix d’Arabie Saoudite, dimanche sur le circuit de la corniche de Djeddah, lors de la deuxième manche de la saison de formule 1. Luca Bruno/AFP

Était-ce pareil pendant l’ère Mercedes ? Telle est la question que l’on est contraint de se poser à l’arrivée de ce deuxième Grand Prix de la saison, à peine entamée mais qui paraît d’ores et déjà pliée.

Car même à l’époque où les « flèches d’argent » distançaient sans sourciller la concurrence, au point de rafler sept titres de champion du monde d’affilée, dont six dans le giron de Lewis Hamilton, l’affaire ne semblait pas entendue aussi tôt dans l’année.

Si la mémoire peut parfois être défaillante, c’est tout le contraire des deux monoplaces de l’écurie autrichienne, visiblement réglées comme du papier à musique au sortir de la trêve hivernale. Et on peine à voir quel bémol pourrait enrayer cette mécanique manifestement bien mieux huilée que celle des autres.

Pas même le problème de transmission qui avait perturbé Max Verstappen lors de la seconde partie des qualifications (Q2) samedi, et qui lui avait valu de partir très loin de la première ligne.

Sur le rapide circuit urbain de Jeddah, le double champion du monde en titre néerlandais a dépassé ses concurrents les uns après les autres et a profité de l’intervention de la voiture de sécurité entre les 18e et 20e tours après l’abandon du Canadien Lance Stroll (Aston Martin) pour se rapprocher du top 3. À la mi-course, il s’est même emparé de la deuxième place en doublant facilement Fernando Alonso, qui retrouve l’élan de ses jeunes années au volant de son Aston Martin, mais son coéquipier Sergio Pérez avait déjà pris le large et sécurisé la victoire.

Encore les plus rapides dimanche, comme après la première manche à Bahreïn, Pérez et Verstappen, qui a chipé in extremis le meilleur tour en course à son coéquipier, ce qui lui permet de garder la tête du championnat du monde pour seulement un point, ont encore écœuré leurs rivaux et confirment qu’il sera quasiment impossible de lutter avec eux cette saison. Que ce soit pour le titre mondial des pilotes ou même celui des constructeurs, puisque Red Bull dispose déjà de 46 longueurs d’avance sur Mercedes.

Podium éjectable

Tout laisse donc à croire que l’on se dirige vers un nouveau mano a mano entre les deux pilotes d’une même écurie, qui pourront s’attaquer, tandis que les autres se battront loin derrière pour ramasser les miettes.

« Si c’est le cas, ça sera très simple. On est autorisés à s’affronter donc c’est le meilleur qui sera devant », a estimé Verstappen. « Ce serait une bonne nouvelle pour l’équipe car cela voudrait dire que nous sommes loin devant nos concurrents », a ajouté son coéquipier mexicain.

Loin derrière, la course a également été marquée par l’imbroglio autour de la sanction de dernière minute infligée à Alonso. L’Espagnol, initialement troisième, comme à Bahreïn, a écopé de dix secondes de pénalité qui l’ont fait reculer au quatrième rang et privé du 100e podium de sa carrière.

Le double champion du monde de 41 ans, qui avait démarré la course en trombe, dépassant Pérez au premier virage, avait rapidement été pénalisé de cinq secondes pour un mauvais positionnement sur la grille de départ.

Il avait ensuite profité de l’intervention de la voiture de sécurité pour rentrer aux stands et effectuer cette pénalité, mais un cric avait touché sa voiture durant ces cinq secondes, provoquant une nouvelle sanction de dix secondes officialisée après la cérémonie protocolaire.

Mais Aston Martin a fait appel de cette pénalité et a finalement eu gain de cause en prouvant que plusieurs écuries n’avaient pas été pénalisées dans des cas similaires par le passé, obligeant la FIA à revoir sa décision.

Mercedes sourit, Ferrari grimace

Le Britannique George Russell, qui pensait avoir décroché un podium inespéré pour Mercedes en passant provisoirement devant Alonso, devra finalement se contenter du quatrième rang. L’écurie allemande aura tout de même réalisé une belle course marquée par la cinquième place de Lewis Hamilton.

« On a fait un pas dans la bonne direction, on a maximisé les performances de la voiture. On ne pouvait pas faire mieux que quatrième », s’était réjoui Russell en conférence de presse, avant d’ajouter, fair-play : « C’est très dur, ce qui est arrivé à Fernando. Je pense que certaines pénalités ont été trop sévères. »

De son côté, Ferrari a encore connu une course mitigée puisque l’Espagnol Carlos Sainz, parti en quatrième position, a terminé seulement sixième, devant son coéquipier Charles Leclerc.

La frustration du Monégasque, dont la saison s’annonce plus compliquée que prévu, s’est à maintes reprises manifestée pendant la course lors des échanges téléphoniques avec son directeur technique : « Mais comment est-il possible d’être aussi loin ? »

s’est-il notamment exclamé pendant la course. Il pourra se consoler en constatant sa progression réalisée depuis le douzième rang, dont il s’est élancé en raison d’une pénalité infligée après le remplacement d’un composant électronique lors du Grand Prix de Bahreïn (au cours duquel il avait dû abandonner), jusqu’à la sixième place sur la ligne d’arrivée.

« Globalement, on ne peut pas être satisfait de nos résultats. On n’a pas eu la vitesse espérée, notamment en pneus durs. Il y avait un gros écart entre notre niveau en qualifications et en course », a déploré Fred Vasseur, le patron de la Scuderia.

Enfin, en ce qui concerne les pilotes français, Esteban Ocon et Pierre Gasly, au volant des deux Alpine, ils peuvent se satisfaire d’être à nouveau rentrés dans les points, avec les huitième et neuvième places.

G.B. avec AFP

Était-ce pareil pendant l’ère Mercedes ? Telle est la question que l’on est contraint de se poser à l’arrivée de ce deuxième Grand Prix de la saison, à peine entamée mais qui paraît d’ores et déjà pliée. Car même à l’époque où les « flèches d’argent » distançaient sans sourciller la concurrence, au point de rafler sept titres de champion du monde...

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