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Culture - Quoi qu’on en lise

Celui qui revient n’a pas de nom

Dans son essai « Revenir » (Le Pommier), Céline Flécheux s’intéresse à ce moment fatidique où l’on rentre chez soi.

Celui qui revient n’a pas de nom

Céline Flécheux. Photo DR

Lors d’une rencontre du Goncourt des lycéens à laquelle j’ai participé à Lille, Salwa, une jeune Syrienne exilée avec ses parents depuis quelques années, m’a dit : « En lisant votre livre (Beyrouth-sur-Seine), Monsieur, j’ai réalisé que je...
Lors d’une rencontre du Goncourt des lycéens à laquelle j’ai participé à Lille, Salwa, une jeune Syrienne exilée avec ses parents depuis quelques années, m’a dit : « En lisant votre livre (Beyrouth-sur-Seine), Monsieur, j’ai réalisé que je...

commentaires (3)

Une fois que nous sommes partis, nous serons toujours des exilés dans son pays d'origine ou d'accueil, en dehors mais surtout en dedans...notre soi ne se définit plus autrement que comme exilé de lui-même! Et pourtant il ne faut rien dire parce qu'il faut toujours mesurer sa chance par rapport à ceux qui sont morts ou qui restent opprimés chez eux! Triste Orient.

Salameh Rima

15 h 52, le 15 mars 2023

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Commentaires (3)

  • Une fois que nous sommes partis, nous serons toujours des exilés dans son pays d'origine ou d'accueil, en dehors mais surtout en dedans...notre soi ne se définit plus autrement que comme exilé de lui-même! Et pourtant il ne faut rien dire parce qu'il faut toujours mesurer sa chance par rapport à ceux qui sont morts ou qui restent opprimés chez eux! Triste Orient.

    Salameh Rima

    15 h 52, le 15 mars 2023

  • Merci de cette lecture subtile. On ne revient jamais sur ses pas. On avance, ce n’est pas si mal. Le plus souvent c’est même exaltant

    Chemla Yves

    09 h 00, le 15 mars 2023

  • Pauvre de moi lecteur à qui on ne me demande jamais mon avis. Il est trop tard ce soir, et le titre de l’article de monsieur Ghoussoub m’interpelle. Le titre, du déjà lu. Le bouleversant livre de la Colombienne Bonnett ""Ce qui n’a pas de nom"". Dans son cas, c’est la schizophrénie de son fils qui s’est donné la mort, sa maladie donc et l’effroi de l’annonce. Parmi les épigraphes qui donnent une idée de son livre, Bonnett cite Handke : ""…elle tourne vraiment autour d’une chose sans nom…."". Dans l’article de Sabyl, "ce qui n'a pas de nom", ce n’est pas le désir d’échapper à la mort, par instinct de survie, mais de préférer rentrer, comme souvent un immigré au bled avec une retraite bien méritée. Question de moyens. Un lieu commun : la trajectoire est variable d’un exilé à un autre. Je cite : ""POUR LES EXILES, LE CONSTAT DU RETOUR EST GLAÇANT : LES RÉCITS DES EXILES TÉMOIGNENT TOUS DE LA MÊME CHOSE""... Tous de la même chose ? Quand je lis ""Le retour des exilés"" de Laurens, ou les interviews de Thomas Mann, l’écrivain de l’exil. Il lui est arrivé parfois de dire qu’il n’est pas en exil ; il parle encore l’allemand. Et les ""immigrés"" qui vivent avec leur langue sont-ils en "exil" ? Celui qui revient, était-il un exilé ? Et la question : il a les moyens du retour ? Dans mon cas, loin du pays, je préfère qu’on oublie mon nom.

    Nabil

    03 h 15, le 15 mars 2023

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