Le maire de Karkaf, Yehya Rifaï suspecté d'être le commanditaire du meurtre du cheikh sunnite Ahmad Rifaï, a été démis de ses fonctions et déchu de son poste de vice-président de l'Union des municipalités de la plaine du Akkar, mercredi, a rapporté notre correspondant dans la région, Michel Hallak. Yahya Rifaï est actuellement en état d'arrestation.
Dans une déclaration, l'Union a demandé que l'enquête en cours sur "le crime planifié et odieux" du cheikh Rifaï suive son cours et que "toutes les personnes impliquées soient traduites en justice".
Mardi, les membres du conseil municipal de Karkaf au Akkar avaient démissionné de leurs fonctions dénonçant dans une déclaration "l'incident criminel" survenu la semaine dernière dans leur village. Avec ces démissions, Yehya Rifaï avait été démis d'office de ses fonctions de président de la municipalité de Karkaf.
Le corps d'Ahmad Rifaï avait été retrouvé enterré au Akkar dimanche, une semaine après sa disparition. Cinq suspects ont depuis été arrêtés en relation avec son enlèvement et son meurtre, dont le fils et les neveux de Yehya Rifaï, un cousin du cheikh assassiné. L'enquête préliminaire suggère que les ravisseurs de la victime l'ont attiré dans une embuscade, suite à un différend d'ordre familial. Lundi, l'armée libanaise avait indiqué avoir mené deux perquisitions dans le cadre de l'enquête et découvert l'arme du crime près du domicile de Yehya Rifaï.
Ahmad Rifaï était connu pour ses positions anti-Hezbollah et son opposition à l'axe pro-iranien au Liban. Selon la presse, son dernier sermon portait sur le trafic de drogue dans les zones sous influence du Hezbollah. Le parti chiite avait nié tout lien avec le meurtre, après que plusieurs personnalités l'ont accusé d'être derrière cet assassinat.
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