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Le CSM demande à Mikati et Maoulaoui "de revenir sur leurs décisions"


Le CSM demande à Mikati et Maoulaoui

Le Palais de justice de Beyrouth. Photo d'archives ANI

Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a appelé jeudi le Premier ministre sortant Nagib Mikati et le ministre de l'Intérieur Bassam Maoulaoui "à revenir sur leurs décisions", au lendemain d'une injonction de M. Maoulaoui aux forces de sécurité libanaises de ne plus donner suite aux décisions provenant de la procureure générale près la cour de cassation du Mont Liban Ghada Aoun. Cette dernière a lancé des procédures judiciaires contre plusieurs banques libanaises.

Dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion tenue jeudi, le CSM "appelle le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur sortant à revenir sur leurs décisions", invoquant les deux principes de séparation des pouvoirs et d'indépendance de la justice. Les décisions de MM. Maoulaoui et Mikati "portent atteinte à ces deux principes", dénonce le CSM. L'instance "assure œuvrer à fournir les conditions de la bonne organisation du travail de la justice et de son bon déroulement, conformément à la loi en vigueur, à l'intérêt public et à l'intérêt suprême de l'État", poursuit le texte.

La juge Ghada Aoun, qui multiplie les procédures à l’encontre des établissements bancaires depuis au moins un an, a récemment engagé des poursuites contre la Société générale de banque au Liban (SGBL) et son PDG Antoun Sehnaoui, ainsi que contre Bank Audi, pour "blanchiment d’argent", après le non-respect d'un délai qu’elle leur avait fixé vendredi dernier pour remettre des documents requis, dans le cadre de son enquête sur de nombreux établissements bancaires du pays.

Mme Aoun avait en effet averti au préalable qu’elle poursuivrait toute banque qui refuserait de lui communiquer les relevés de compte de son président et des membres de son conseil d’administration, ainsi que ceux de ses auditeurs et commissions de surveillance. Mardi, la procureure a également fait apposer des scellés sur les locaux du centre de données de Bank of Beirut à Mansourieh dans le Metn.

Après Bank Audi qui avait subi le même sort le 13 février, la juge a aussi décidé la confiscation des biens mobiliers et immobiliers de la SGBL et de M. Sehnaoui. La SGBL a réfuté ces accusations et appelé le parquet de cassation et le Conseil supérieur de magistrature (CSM) à "mettre un terme aux violations de la juge Aoun, qui détruit l’image de la justice et menace désormais la stabilité nationale".

Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a appelé jeudi le Premier ministre sortant Nagib Mikati et le ministre de l'Intérieur Bassam Maoulaoui "à revenir sur leurs décisions", au lendemain d'une injonction de M. Maoulaoui aux forces de sécurité libanaises de ne plus donner suite aux décisions provenant de la procureure générale près la cour de cassation du Mont Liban Ghada Aoun....