
Capture d'écran d'une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montrant la marée basse sur le littoral du Akkar. Photo envoyée par notre correspondant Michel Hallak
Des photos de marée basse dans plusieurs zones côtières libanaises ont circulé ce week-end sur les réseaux sociaux, provoquant parfois la panique chez les utilisateurs quant à la possibilité d'un tsunami en mer Méditerranée. Le directeur du Conseil national pour la recherche scientifique (CNRS), Milad Fakhry, a toutefois assuré lundi à L'Orient Today que ce phénomène est naturel et qu'il n'y a pas lieu de paniquer face à une catastrophe naturelle potentielle.
Cette crainte d'un tsunami est intervenue après la panique qui a fait suite dans le pays quant aux conséquences du tremblement de terre meurtrier du 6 février en Turquie et en Syrie, très ressenti au Liban. Elle a été ravivée avec le partage sur les réseaux de photos fournies par nos correspondants Michel Hallak et Mountasser Abdallah qui montrent des rivages au Akkar et à Tyr où la mer a reculé de plusieurs mètres par rapport à son niveau habituel.
Pas de tremblement de terre en Méditerranée
"Il n'y a aucune raison de paniquer quant à un éventuel tsunami au Liban. Les tsunamis se produisent lorsqu'un tremblement de terre a lieu dans la mer, ce qui ne s'est pas produit en Méditerranée", a déclaré M. Fakhry. "Rien n'est vrai dans ce qui circule sur le retrait de la mer en raison d'une arrivée de tsunamis soi-disant inéluctables. Aucun tremblement de terre n'a été enregistré en Méditerranée qui pourrait provoquer de telles vagues", a-t-il insisté.
Le scientifique a également écarté la possibilité qu'un tel tsunami puisse survenir en conséquence du séisme du 6 février. "En général, les tsunamis se produisent rapidement après un tremblement de terre. Le séisme en Turquie remonte à plus de deux semaines et même à ce moment-là, aucune secousse n'a été enregistrée en mer... attention à la propagation de fausses nouvelles, ce qui peut provoquer la panique", a-t-il ajouté.
Des marées régulières
M. Fakhry a encore assuré que le niveau de la mer au Liban est normal et que "des marées régulières sont signalées, ce qui peut entraîner une légère variation du niveau de la mer". En raison de l'étroitesse du détroit de Gibraltar qui relie l'océan Atlantique à la Méditerranée et de sa fermeture par la terre, la mer Méditerranée connaît généralement des marées de faible amplitude. Les plateformes de surveillance des marées au Liban enregistrent en moyenne deux marées hautes et deux marées basses par jour.
Dans une déclaration dimanche soir, le Centre national des sciences de la mer, qui dépend du CNRS, a expliqué que la marée basse observée était normale et "affectée par le mouvement des planètes, en particulier la position de la lune et son mouvement."
commentaires (4)
Manquait plus que TSUNAMI. Le liban a subi le COVID, les sauterelles, le tremblement de terre, la cherté de vie, la chute de la LL, la pénurie de médicaments, d'essence, d'électricité, d'eau, la présence du choléra, la présence de Aoun et de son gendre , les guerres jihadiques des integristes ....Manquait que le Tsunami et la boucle est bouclée...
radiosatellite.co
16 h 48, le 20 février 2023