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Dernières Infos - Présidentielle au Liban

"Le scrutin est national, pas seulement maronite ou chrétien", estime Bassil

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) Gebran Bassil (troisième depuis la gauche) reçu à la tête d'une délégation du CPL par le patriarche grec-orthodoxe Jean X Yazigi, à l'Université de Balamand dans le nord du Liban, le 9 février 2023. Photo envoyée par notre correspondant Michel Hallak

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) Gebran Bassil a affirmé jeudi que l'élection présidentielle "est un scrutin national, pas seulement chrétien ou maronite" et a défendu l'idée du "consensus" cher à son camp et à ses alliés, comme le Hezbollah. Des propos qui interviennent alors que le patriarche maronite Béchara Raï a appelé jeudi les maronites à rejeter "le repli et les intérêts étroits",  l'élection présidentielle piétinant depuis des mois.

Reçu par le patriarche grec orthodoxe Jean X Yazigi à l'Université de Balamand, près de Tripoli dans le Nord, M. Bassil a affirmé "avoir abordé la présidentielle" lors de cette entrevue. Dans des propos rapportés par l'Ani (Agence nationale d'information, officielle), il a poursuivi en disant "soutenir l'appel des patriarcats chrétiens qui ont discuté avec le patriarche Raï afin de trouver un accord sur l'élection d'un président, surtout que ce scrutin est national, pas seulement chrétien ou maronite".

Le 1er février, les évêques de différentes communautés chrétiennes se sont réunis au patriarcat maronite et ont chargé le patriarche Raï de réunir les députés de la communauté dans la perspective de la présidentielle. Ils ont ainsi misé sur une entente interchrétienne avant toute autre chose, alors que les leaders politiques chrétiens sont divisés autour de la présidentielle. Gebran Bassil est l'un des candidats officieux au scrutin.

"Nous sommes engagés à trouver un consensus, surtout s'il se fait par la Constitution et le quorum", a également estimé M. Bassil, en évoquant le quorum minimum de députés nécessaires à l'élection d'un président de la République par la Chambre. Celui-ci est de 86 députés, mais lors de toutes les séances parlementaires il a été avorté par le camp du Hezbollah, qui quitte chaque séance après le premier tour de vote. "Nous voulons parvenir à un programme de sauvetage et à un président qui l'applique", a également lancé M. Bassil sans plus de précisions.

Le chef du CPL a également abordé les retombées du puissant séisme qui a ravagé la Turquie et la Syrie, faisant plus de 17.500 morts selon le dernier bilan provisoire. "Il est sûr que les plus démunis sont ceux qui ne reçoivent pas les aides", a-t-il déploré. "Nous demandons aux Etats de lever le siège humanitaire (en Syrie) jusqu'à ce que les gens sortent de cette crise", a-t-il poursuivi, affirmant "s'engager à être aux côtés" de Damas. Le régime syrien est en effet frappé de sanctions internationales, qui pourraient compromettre l'arrivée de l'aide humanitaire dans certaines zones. Mais l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie a appelé jeudi à ne pas politiser cette aide humanitaire.

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) Gebran Bassil a affirmé jeudi que l'élection présidentielle "est un scrutin national, pas seulement chrétien ou maronite" et a défendu l'idée du "consensus" cher à son camp et à ses alliés, comme le Hezbollah. Des propos qui interviennent alors que le patriarche maronite Béchara Raï a appelé jeudi les maronites à rejeter "le...