La dette publique libanaise a atteint 102,7 milliards de dollars à fin septembre 2022, selon les derniers chiffres publiés par le ministère des Finances et relayés par le Lebanon This Week de Byblos Bank.
En prenant en considération le taux de change de la plateforme Sayrafa de la Banque du Liban, à 29 800 livres pour un dollar en moyenne en septembre, la dette totale serait alors évaluée à 43,8 milliards de dollars.
Ce nouveau niveau de dette constitue une hausse de 3,5 % par rapport aux 99,2 milliards de dollars atteints fin septembre 2021. La dette a ainsi grossi de 3,6 milliards de dollars par rapport à la même période en 2021.
Dans le détail, à fin septembre 2022, la dette publique était constituée à 60,5 % de la dette libellée en livres et à 39,5 % de celle libellée en devises, correspondant respectivement à 93 602 milliards de livres (soit 62,1 milliards de dollars à l’ancien taux officiel et seulement 6,24 milliards au taux de 15 000 livres pour un dollar) et à 40,6 milliards de dollars. Les arriérés de paiement n’ont pas été indiqués.
Le ministère n’a cette fois-ci pas publié de chiffres concernant la distribution de la dette totale. Ainsi, la BDL détient 62,3 % de la dette publique libellée en monnaie nationale à fin septembre 2021, suivie des banques commerciales avec 18,2 %. Les institutions financières non bancaires et le public en détiennent 19,5 %. La dette en devises est, elle, détenue en majorité par des détenteurs d’eurobonds (38,6 milliards de dollars), tandis que les institutions multilatérales en détiennent 1,6 milliard et les gouvernements étrangers 461 millions.
Selon les données publiées antérieurement, la BDL et les banques commerciales détiennent plus de la moitié de la dette totale libanaise, ayant massivement investi des années durant dans les bons du Trésor et eurobonds qui avaient des taux de rendement élevés, les rendant alors très vulnérables lorsque l’État a décidé de faire défaut sur sa dette en devises en mars 2020 en marge de la crise. Avec les rumeurs d’un possible défaut de paiement, une partie des créanciers internationaux s’étaient en grande partie rassemblés sous la bannière « Ad Hoc Lebanon Bondholder Group » pour négocier avec le Liban. Ils ont tenté deux fois de rappeler le pays à ses obligations, en vain. Jusqu’à présent, soit près de trois ans plus tard, aucune restructuration de la dette n’a encore été effectuée.
commentaires (2)
quel est l'intérêt de calculer la dette publique selon le taux de change de 1500 livres pour un dollar? C'est une erreur manifeste.
Khalil Chehade
06 h 51, le 06 février 2023