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Dernières Infos - Crise politique au Liban

"Joseph Aoun est en tête des présidentiables", affirme le PSP depuis Bkerké


Une délégation du Parti socialiste progressiste (PSP) s'entretenant avec le chef de l'Eglise maronite Béchara Raï (c) à Bkerké, le 31 janvier 2023. Photo Al-Anba'

Le député du Parti socialiste progressiste (PSP) Raji Saad a affirmé mardi, au siège patriarcal maronite de Bkerké, que le nom du commandant en chef de l'armée libanaise, Joseph Aoun, est "en tête" des présidentiables et bénéficie, selon cette formation dirigée par Walid Joumblatt, du soutien de plusieurs partis politiques et de pays étrangers.

"Nous nous sommes mis d'accord avec le patriarche sur la nécessité d'élire un président le plus rapidement possible", a affirmé M. Saad à l'issue d'une d'un entretien avec le chef de l'Eglise maronite Béchara Raï, auquel a notamment pris part le député Taymour Joumblatt. Pour le parti druze, "il n'y a pas de solution (à la crise au Liban) en dehors de la Constitution, de l'accord de Taëf, de l'élection d'un président, de la fin de la vacance présidentielle et de la mise en œuvre des réformes".

Le député est ensuite revenu sur les trois candidats de compromis que le chef du PSP a proposé au Hezbollah, lors de leur dernier entretien il y a onze jours. Il s'agit du général Aoun, de l’ancien député Salah Honein et du directeur régional du Fonds monétaire international (FMI) pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord Jihad Azour.  "Il n'y a toujours pas d'entente sur un candidat, mais il existe une hiérarchie parmi les noms proposés, et celui du commandant en chef de l'armée est en tête, pas seulement pour le PSP mais pour d'autres groupes parlementaires et des pays étrangers aussi", a souligné M. Saad. "Il n' y a toujours pas d'accord sur un nom précis, mais il y a une hiérarchie sur ce plan, et le nom du commandant en chef de l'armée est en tête, suite aux réunions qui ont eu lieu entre les groupes" parlementaires, a précisé le parlementaire.

"S'il y a une grande entente autour de Joseph Aoun, il faut que la Constitution soit amendée, cela va de soi (...) mais nous n'en sommes pas encore là", a-t-il indiqué. En effet, les militaires ne peuvent pas se présenter à la présidentielle à moins qu'ils ne soient à la retraite ou que leur démission ait été acceptée deux ans avant le scrutin.

Le député PSP a également dit que "le patriarche n'a pris pris position et n'a affiché aucune préférence concernant les trois candidats".

M. Saad a enfin rappelé qu'"il faut une entente pour élire un président", notant que jusque-là, aucun candidat "n'a 65 voix", majorité indispensable pour son élection. "S'il y avait une entente avec le Hezbollah, on serait parvenu à élire un président", a ajouté le député du PSP, assurant que "le Hezbollah a son mot à dire" dans ce dossier. "Si le tandem chiite Amal-Hezbollah et Gebran Bassil ne prennent pas une décision, il n'y aura pas de possibilité d'élire un candidat", a-t-il estimé.

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), Gebran Bassil, a annoncé dimanche qu'il pourrait se porter lui-même candidat à la présidentielle faute d'accord sur une autre personne, à l'heure où son allié chiite tient toujours à faire élire le chef du courant des Marada Sleiman Frangié, avant de paver la voie à un éventuel plan B, selon certains observateurs.

Les députés libanais ont à échoué, lors de onze séances parlementaires, à élire un successeur à l'ex-président Michel Aoun, dont le mandat a pris fin le 31 octobre. Le député Michel Moawad, soutenu par l'opposition, ainsi que par le PSP, a récolté le plus de voix sans pour autant obtenir assez de suffrages pour être élu. Le président du Parlement, Nabih Berry, n'a toujours pas fixé de date pour une prochaine séance électorale.


Le député du Parti socialiste progressiste (PSP) Raji Saad a affirmé mardi, au siège patriarcal maronite de Bkerké, que le nom du commandant en chef de l'armée libanaise, Joseph Aoun, est "en tête" des présidentiables et bénéficie, selon cette formation dirigée par Walid Joumblatt, du soutien de plusieurs partis politiques et de pays étrangers."Nous nous sommes mis d'accord avec le...