Les députés issus de la contestation populaire Najat Saliba et Melhem Khalaf au siège du Parlement libanais, à Beyrouth, le 30 janvier 2023. Photo Twitter/@najat_saliba
Les députés issus de la contestation populaire, Najat Saliba et Melhem Khalaf, ont affirmé lundi, au siège du Parlement où ils tiennent un sit-in depuis plus de onze jours, que "le Parlement ne peut rien faire d'autre qu'élire un président", alors que le Liban est sans chef d'Etat depuis la fin du mandat de Michel Aoun, fin octobre.
"Notre présence au Parlement de manière ininterrompue depuis plus de onze jours est en application de la Constitution", ont rappelé les deux élus dans un tweet. "Parler d'une séance de législation pour approuver des lois dites nécessaires constitue une violation flagrante de la loi fondamentale, ce à quoi nous nous opposerons : le Parlement ne peut rien faire d'autre qu'élire un président.", ont-ils insisté.
(٢/١) نعود لنذكر أنّ وجودنا داخل قاعة المجلس النيابي بشكل متواصل منذ أكثر من ١١ يوماً، هو تطبيق لأحكام الدستور؛ والحديث عن جلسة تشريعية لتشريع ما يُسمّى "الضرورة"، هو مخالفة صارخة لتلك الأحكام، سنتصّدى لها؛ إذ لا يمكن للمجلس أنْ يقوم بأي عمل غير إنتخاب رئيس الدولة. pic.twitter.com/DBODDA1Z3A
— Najat Aoun Saliba (@najat_saliba) January 30, 2023
À l'issue d'une onzième séance parlementaire électorale, le 19 janvier, le président de la Chambre Nabih Berry n'avait pas annoncé de nouvelle réunion pour l'élection présidentielle. Il avait toutefois convoqué les commissions mixtes pour examiner plusieurs projets et propositions de loi, notamment sur le contrôle des capitaux, des réformes réclamées par le Fonds monétaire international (FMI) et la communauté internationale pour débloquer des aides au Liban, en proie à une grave crise multiforme.
Pour les deux députés, "la séance électorale pour élire un président doit rester ouverte à partir du début de la vacance à la magistrature suprême". "Le Parlement n'a donc plus besoin de convoquer des réunions ; ces appels sont devenus une mesure qui n'est pas nécessaire", ont-ils enfin estimé.
Le Parlement libanais, profondément divisé entre le camp du Hezbollah pro-iranien et celui de ses adversaires, n'arrive pas à choisir un successeur à M. Aoun. Aucun camp ne dispose d'une majorité claire pour imposer un candidat dans un pays où l'élection d'un président traîne souvent des mois, parfois des années.
Les députés issus de la contestation populaire, Najat Saliba et Melhem Khalaf, ont affirmé lundi, au siège du Parlement où ils tiennent un sit-in depuis plus de onze jours, que "le Parlement ne peut rien faire d'autre qu'élire un président", alors que le Liban est sans chef d'Etat depuis la fin du mandat de Michel Aoun, fin octobre."Notre présence au Parlement de manière ininterrompue...
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