Près de 2 millions de personnes confrontées à l'insécurité alimentaire, selon l'ONU

Le Programme alimentaire mondial de l'ONU et le ministère libanais de l'Agriculture ont indiqué mercredi que "près de deux millions de personnes au Liban, dont 1,46 million de résidents libanais et 800.000 réfugiés syriens, sont confrontées à l'insécurité alimentaire", a rapporté l'Agence nationale d'information.

Dans un communiqué conjoint, les deux parties estiment que la situation devrait s'aggraver dans les mois à venir. "Selon des données analysées, la situation devrait se détériorer entre janvier et avril 2023, pour 2,26 millions de personnes (...) qui auront besoin d'une aide urgente".

Selon le texte, "l'étude menée par 55 experts nationaux en septembre a révélé que la région du Akkar (Liban-Nord) connaît le plus haut niveau d'insécurité alimentaire aiguë parmi les résidents libanais, suivie des régions de Baabda (Mont-Liban), Baalbeck (Békaa) et Tripoli (Liban-Nord). "Parmi les régions habitées par les réfugiés syriens, la région de Zahlé est celle qui connaît le plus haut niveau d'insécurité alimentaire aiguë, suivie des régions de Baalbeck et du Akkar".

De son côté, le représentant et directeur national du Programme alimentaire mondial (PAM) à Beyrouth, Abdallah Alwardat, a estimé que "plus que jamais, des personnes sont dépendantes de l'aide au Liban". Selon lui, "ces résultats sont extrêmement inquiétants et reflètent la situation désastreuse à laquelle de nombreuses personnes sont actuellement confrontées".

Le Liban est embourbé depuis 2019 dans une crise financière sans précédent. En novembre, le pays a obtenu une aide de 5,4 milliards de dollars étalée sur trois ans de la part du PAM. Le Premier ministre sortant Nagib Mikati a annoncé que l'argent serait "partagé équitablement" entre les Libanais et les réfugiés syriens.