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Économie - Turquie

L’inflation ralentit à 64,3 % sur un an en décembre


L’inflation ralentit à 64,3 % sur un an en décembre

Des clients achètent des légumes et des fruits sur un marché public avant les célébrations du Nouvel An dans le quartier historique d’Ulus, à Ankara, le 30 décembre 2022. Adem Altan/AFP

La hausse des prix à la consommation a ralenti en décembre en Turquie pour le second mois consécutif, à 64,3 % sur un an contre 84,4 % en novembre, selon les données officielles publiées hier. Ce reflux de l’inflation s’explique cependant par un « effet de base », les prix ayant continué à augmenter ces deux derniers mois, mais moins fortement qu’un an plus tôt. L’inflation, alimentée par la baisse quasi continue de la livre turque, avait atteint 85,5 % sur douze mois en octobre, atteignant un niveau inédit depuis juin 1998, avant de ralentir en novembre pour la première fois en dix-huit mois. Les chiffres officiels sont toutefois contestés par les économistes indépendants du Groupe de recherche sur l’inflation (ENAG), selon lesquels la hausse des prix s’est établie à 137,5 % sur douze mois en décembre, contre 170,7 % en novembre. « Notre objectif est de ramener notre pays à des taux d’inflation à un chiffre l’année prochaine » en 2024, a déclaré la semaine dernière le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui promettait déjà en janvier 2022 de ramener l’inflation sous les 10 % « le plus vite possible ». Le chef de l’État, qui cherchera à être réélu au printemps prochain, dit privilégier la croissance et l’emploi à la stabilité des prix, mais sa politique monétaire est très critiquée par les économistes. Conformément au souhait de M. Erdogan, la banque centrale turque a abaissé à quatre reprises au second semestre 2022 son principal taux d’intérêt, le chef de l’État estimant – à rebours des théories économiques classiques – que les taux d’intérêt élevés favorisent l’inflation. Mais cette politique a contribué à alimenter la chute de la livre turque et à renchérir le coût de la vie, devenu difficilement supportable pour une partie de la population. Dans ce contexte, et à moins de six mois des élections présidentielle et législatives, le salaire minimum turc a été relevé pour la troisième fois en un an au 1er janvier, de 55 %, à 8 500 livres turques (455 dollars). Le président Erdogan a par ailleurs annoncé hier une hausse de 25 % des salaires des fonctionnaires et des pensions de retraite, des augmentations qui nourriront elles-mêmes l’inflation, selon les économistes.

La hausse des prix à la consommation a ralenti en décembre en Turquie pour le second mois consécutif, à 64,3 % sur un an contre 84,4 % en novembre, selon les données officielles publiées hier. Ce reflux de l’inflation s’explique cependant par un « effet de base », les prix ayant continué à augmenter ces deux derniers mois, mais moins fortement qu’un an plus...

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