Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, a déclaré qu'il pourrait ne plus appeler les députés à un dialogue pour débloquer l'élection d'un nouveau chef de l'Etat, après que sa seconde initiative, à la mi-décembre, est tombée à l'eau face à la réticence des principales formations chrétiennes, alors que le pays est sans président ni cabinet actif depuis la fin du mandat de l'ancien président Michel Aoun, le 31 octobre.
"La vacance présidentielle peut durer quelques semaines, mais pas des mois", a fustigé M. Berry dans un entretien publié samedi par le média local al-Joumhouriya, regrettant le fait que "la situation dans le pays est catastrophique".
Tandis que plusieurs partis, dont les Forces libanaises (FL) et le Courant patriotique libre (CPL, aouniste), se sont opposés ou se sont montrés réticents à son appel au dialogue, le chef du législatif a insinué qu'il ne lancerait plus d'initiative similaire. "J'ai essayé et ils n'ont pas répondu, à quoi bon dans ce cas appeler au dialogue ?", a-t-il demandé, insistant, une nouvelle fois, sur le fait qu'un "président ne peut être élu sans compromis".
Lors des dix réunions électorales depuis fin septembre, les députés libanais ont échoué à élire un nouveau président, faute de consensus sur un candidat, comme cela est de coutume au Liban. Jusque-là, Michel Moawad, député de Zghorta et candidat d’une large frange de l’opposition, dont les FL, les Kataëb, le Parti socialiste progressiste et des députés indépendants, a récolté le plus de voix.
Le chef du CPL, Gebran Bassil, a annoncé qu'il lancera en début d’année une initiative axée sur l’élection d’une figure de consensus dont le nom n’a pas encore été mis sur le tapis. Selon des informations obtenues par notre journal, ce nom serait celui de Jihad Azour, directeur Moyen-Orient et Asie centrale au Fonds monétaire international (FMI).
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TrucMuche
10 h 25, le 02 janvier 2023