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Politique - Interview

Macron appelle à « dégager » les dirigeants libanais qui bloquent les réformes

Le président français, qui revient de la conférence régionale sur l’Irak organisée en Jordanie, a indiqué qu’il allait « travailler dans les prochaines semaines sur un format similaire avec le Liban ».

Macron appelle à « dégager » les dirigeants libanais qui bloquent les réformes

Le président français Emmanuel Macron s’exprimant lors de la conférence de Bagdad II à Sweimeh, sur les rives de la mer Morte, en Jordanie, le 20 décembre. Photo AFP

Le président français Emmanuel Macron a estimé qu’il était nécessaire de « changer le leadership » du Liban et de « dégager » les responsables politiques qui bloquent les réformes, dans une interview à trois médias, dont le quotidien an-Nahar, parue vendredi.

« Le problème du Liban, c’est de régler les problèmes des gens et dégager ceux qui ne savent pas le faire », a affirmé M. Macron, qui a tenté en vain depuis septembre 2020 d’amener la classe politique à engager les réformes nécessaires pour sortir le pays de la crise politique et économique. « Ensuite, restructurer le système financier puis faire un plan avec un président honnête, un Premier ministre honnête, et une équipe qui va dérouler ce plan et qui aura le soutien de la rue », a poursuivi le président français. « Il faut changer le leadership de ce pays », a-t-il martelé.

Un « plan et une stratégie » derrière des noms

Le Liban est sans président depuis l’expiration du mandat de Michel Aoun le 31 octobre. Les députés, profondément divisés entre le camp du Hezbollah pro-iranien et celui, souverainiste, qui lui est hostile, se sont déjà réunis à dix reprises sans pouvoir élire un nouveau chef de l’État. Le pays, en plein effondrement économique, est dirigé par le gouvernement démissionnaire de Nagib Mikati, chargé d’expédier les affaires courantes et dont les prérogatives sont réduites.

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En réponse à une question sur le commandant en chef de l’armée Joseph Aoun, considéré comme l’un des principaux candidats non déclarés à la présidentielle, Emmanuel Macron a répondu qu’il ne voulait « pas rentrer dans une question de personnes : les noms, s’il n’y a pas un plan et une stratégie derrière, ça ne marche pas ». « Ce qui m’intéresse, ce sont les Libanaises et les Libanais. Pas ceux qui vivent sur leur dos », a ajouté le président français, qui a déploré l’émigration massive des jeunes.

Interrogé sur le rôle du Hezbollah au Liban, le président Macron a déclaré que ce parti « est là d’un point de vue sécuritaire et clandestin, mais aussi d’un point de vue officiel et élu ». « Ils sont là, profitant de l’incapacité du système, du dispositif politique et de nous tous à régler le problème des gens », a-t-il dit.

Solution politique alternative

Emmanuel Macron veut « essayer d’aider à l’émergence d’une solution politique alternative » tout en étant « intraitable avec les forces politiques ». Il a estimé qu’il fallait « ne rien céder à ceux qui se sont enrichis ces dernières années, qui voudraient rester et qui font du chantage ».

Le président français, qui revient de la conférence régionale sur l’Irak organisée mardi en Jordanie, a indiqué qu’il allait « travailler dans les prochaines semaines sur un format similaire avec le Liban ». Il s’est dit « convaincu » que les questions libanaise, syrienne et au-delà ne peuvent être résolues que si on trouve un cadre de discussion incluant l’Iran, compte tenu de son influence dans la région ».

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M. Macron a encore indiqué avoir l’intention de « démêler dans les prochaines semaines » plusieurs projets entre le Liban et la Jordanie, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement en électricité. Électricité du Liban (EDL) ne fournit plus que quelques heures de courant par jour. Des projets d’approvisionnement en gaz égyptien et en électricité jordanienne avaient dans ce cadre été lancés il y a des mois par les États-Unis, mais ils se heurtent à l’immobilisme des réformes nécessaires pour débloquer un financement, notamment la nomination de l’autorité de régulation du secteur de l’électricité. Un appel à candidature a toutefois été lancé il y a deux semaines par le ministère de l’Énergie à cet effet.

Concernant une éventuelle visite à Beyrouth, il a estimé que la « situation de non-décision libanaise fait que ce n’est pas le meilleur moment » pour se rendre au Liban, surtout que « le rôle de la France n’est pas de se substituer aux forces politiques ». Il a cependant évoqué son intention de se rendre, dans un délai qu’il n’a pas précisé, auprès de la Force intérimaire de l’ONU au Liban (Finul), à laquelle Paris fournit un important contingent militaire. D’après notre correspondant à Paris, Élie Masboungi, des milieux bien informés à l’Élysée et au Quai d’Orsay laissent entendre que, juste après les fêtes, le chef de l’État français prendra une nouvelle initiative pour le Liban. Elle serait différente quant à la forme et à l’esprit de ce qu’il avait entrepris en se rendant à Beyrouth après la tragédie du port. On croit savoir qu’il s’agirait d’une conférence similaire à celle qui vient de se tenir sur l’Irak quant au format, mais tout à fait différente au niveau du fond. Les sources diplomatiques précitées soulignent que l’initiative est soutenue par Washington.

Le président français Emmanuel Macron a estimé qu’il était nécessaire de « changer le leadership » du Liban et de « dégager » les responsables politiques qui bloquent les réformes, dans une interview à trois médias, dont le quotidien an-Nahar, parue vendredi.« Le problème du Liban, c’est de régler les problèmes des gens et dégager ceux qui ne savent...

commentaires (9)

L'idéal, au Liban comme en France, c'est qu'il faudrait se donner les moyens de tous les dégager et se donner les moyens de vivre pour nous par nous. Dans ce sens, en tant que citoyen d'un pays démocratique et organisé, je ne souhaite à personne de subir un triste sire comme Manu 1er. Quel triste sort... Au moins, il nous a fait bien rire lors du mounediale...

SAOUZANET Richard

19 h 34, le 27 décembre 2022

Tous les commentaires

Commentaires (9)

  • L'idéal, au Liban comme en France, c'est qu'il faudrait se donner les moyens de tous les dégager et se donner les moyens de vivre pour nous par nous. Dans ce sens, en tant que citoyen d'un pays démocratique et organisé, je ne souhaite à personne de subir un triste sire comme Manu 1er. Quel triste sort... Au moins, il nous a fait bien rire lors du mounediale...

    SAOUZANET Richard

    19 h 34, le 27 décembre 2022

  • IL FAUT COMMENCER PAR VOTRE HOMME MIKATI D’ABORD

    Gebran Eid

    16 h 28, le 26 décembre 2022

  • Blalbla. Si vous êtes sérieux, Commencez déjà à saisir les biens, les comptes en banque et interdire de séjour ceux que vous citez. Si vous pouvez le faire pour la seconde puissance mondiale vous pouvez surement le faire pour notre minuscule pays. Tout le reste n’est que perte de tempos. et ne sert qu’alourdir la facture. Maintenant après 3 ans a tourner en rond vous le savez vous mieux que quiconque Mr Macron , vous allez encore accepter de vous faire rouler dans la farine par ces apprentis mafieux

    Liban Libre

    10 h 34, le 26 décembre 2022

  • Libanais méfiez vous nous l'appelons Pinocchio parce que c'est un menteur

    Yves Gautron

    21 h 00, le 25 décembre 2022

  • Mais bien sur ! C'est du sérieux tout çà !Ils vont dégager tous seuls les chenapans !

    Zena Farah

    06 h 01, le 25 décembre 2022

  • We need the EU and US to impose individual sanctions against the kleptocracy. Do it.

    Mireille Kang

    19 h 59, le 24 décembre 2022

  • Pauvre Macron le Liban est pire que l’Afrique.

    Eleni Caridopoulou

    16 h 45, le 24 décembre 2022

  • À défaut de s'occuper des nombreux problèmes qui se posent à la société française, et non-content d'avoir bien défendu les intérêts de son futur employeur (Total) en s'accoquinant avec le régime iranien, il continue de déblatérer à tort et à travers, de façon ultra simpliste et velléitaire, en ayant l'air de penser qu'il prend ainsi la lumière, alors qu'il ne fait qu'illustrer sa vanité... Basta cosi M. Macron, laissez le Liban tranquille

    IBN KHALDOUN

    13 h 30, le 24 décembre 2022

  • Il n'a toujours rien compris le petit pere Macron. Il faut effectivement degager la canaille politichienne et aussi les hauts fonctinnaires et juges corrompus et leurs associes crapules bancaires. Mais ca ne sert a tien de le leur demander. Ils ne bougeront pas. Il faudra les degager a grands coups de pieds dans le cul. Kellon ya3ne kellon.

    Michel Trad

    10 h 03, le 24 décembre 2022

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