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Politique - Diplomatie

La clé pour surmonter la crise au Liban est d'abord l'élection d'un président, affirme le chef de la Ligue arabe

Interrogé sur une initiative concrète de la Ligue arabe pour le Liban, le chef de l'organisation a répondu : "Il existe de nombreuses options, mais je ne peux pas parler de quelque chose de spécifique pour le moment."

La clé pour surmonter la crise au Liban est d'abord l'élection d'un président, affirme le chef de la Ligue arabe

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmad Aboul Gheit, reçu jeudi à Beyrouth par le Premier ministre sortant Nagib Mikati. Photo Dalati et Nohra

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmad Aboul Gheit, a affirmé jeudi, après avoir rencontré à Beyrouth le Premier ministre sortant Nagib Mikati, que la clé pour surmonter la crise au Liban est "d'abord d'élire un président" de la République.

Lors d'une conférence de presse au Grand Sérail, M. Aboul Gheit a affirmé, selon des propos rapportés par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), que "le Liban traverse une situation politique et économique très difficile et compliquée", mais que "surmonter cela est possible et les moyens sont disponibles." "On demande aux politiciens et aux économistes de faire des efforts aussi vite que possible pour sortir le Liban de cette situation difficile", a poursuivi le chef de la Ligue arabe. "Je fais confiance à la sagesse des politiciens et à l'efficacité et la capacité des économistes pour sortir le pays de cette crise (...) la clé devrait être d'abord d'élire un président", a-t-il ajouté.

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Pour sa part, M. Mikati a dit qu'il "apprécie le soutien continu d'Ahmad Aboul Gheit au Liban et les efforts que la Ligue arabe déploie pour renforcer la relation arabo-arabe et arabo-libanaise en particulier". Le Premier ministre sortant a également fait l'éloge des propos tenus par M. Aboul Gheit lors d'un forum économique et commercial qui s'est tenu plus tôt jeudi, au cours duquel le chef de la Ligue arabe a déclaré que le Liban "ne peut pas supporter une longue vacance politique."

Une initiative de la Ligue arabe ?
Le patron de la Ligue arabe a également été reçu par le président du Parlement Nabih Berry à Aïn el-Tiné. À l'issue de la rencontre, il a déclaré que le chef du législatif lui a expliqué "les processus et les efforts qu'il a personnellement déployés pour sortir de cette crise." "Les discussions ont porté sur l'élection d'un président", a poursuivi M. Aboul Gheit, répétant que cette élection est la clé d'une solution à la crise. Toutefois, lorsqu'on lui a demandé si l'organisation avait une initiative spécifique pour le Liban, le chef de la Ligue arabe a répondu : "Il y a de nombreuses options, mais je ne peux pas parler de quelque chose de spécifique pour le moment." L’Orient-Le Jour a dans ce cadre appris que la Ligue arabe prépare un rapport sur la situation au Liban et s’apprête à y dépêcher un émissaire au début de la nouvelle année dans le but de préparer le terrain à une initiative politique.

Le Liban est sans président depuis que le mandat de Michel Aoun a pris fin le 31 octobre. Il n'a pas non plus de gouvernement pleinement habilité depuis que le cabinet de Nagib Mikati s'est transformé en gouvernement sortant en mai, à la suite des élections législatives. Cette impasse politique s'ajoute à une crise économique sans précédent qui dure depuis des années. Le Parlement s'est jusqu'à présent réuni 10 fois pour élire un président, sans succès, faute d'accord politique comme il est de coutume au Liban.

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Le 16 décembre, les chefs de file de la commission des affaires étrangères du Sénat américain, Jim Risch (républicain) et Bob Menendez (démocrate), se sont adressés au secrétaire d'État Antony Blinken et à la secrétaire au Trésor Janet Yellen, demandant que des mesures de responsabilisation soient prises à l'égard de tous les responsables libanais qui entravent le fonctionnement des institutions et l'application des lois. Les sénateurs ont également demandé que des sanctions soient prises à leur encontre, ainsi qu'à l'encontre de ceux qui sont impliqués dans des affaires de corruption.

Mardi, la ministre française des affaires étrangères Catherine Colonna a pour sa part appelé les responsables politiques libanais à agir pour permettre "l'élection rapide" d'un nouveau président au Liban. Le même jour, l'ambassadeur saoudien au Liban, Walid Boukhari, a rencontré le patriarche maronite Béchara Raï à Bkerké. Depuis des semaines, Mgr Raï insiste sur la nécessité d'organiser une conférence internationale, sous la direction de l'ONU, pour traiter les crises socio-économiques et politiques au Liban.

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmad Aboul Gheit, a affirmé jeudi, après avoir rencontré à Beyrouth le Premier ministre sortant Nagib Mikati, que la clé pour surmonter la crise au Liban est "d'abord d'élire un président" de la République.Lors d'une conférence de presse au Grand Sérail, M. Aboul Gheit a affirmé, selon des propos rapportés par l'Agence nationale...

commentaires (4)

"La clé pour surmonter la crise au Liban est d'abord l'élection d'un président" ... et c'est bien la raison pour laquelle le trio infernal Amal-Hezbollah-CPL en bloque l'élection.

Yves Prevost

07 h 08, le 23 décembre 2022

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Commentaires (4)

  • "La clé pour surmonter la crise au Liban est d'abord l'élection d'un président" ... et c'est bien la raison pour laquelle le trio infernal Amal-Hezbollah-CPL en bloque l'élection.

    Yves Prevost

    07 h 08, le 23 décembre 2022

  • “ Je fais confiance à la sagesse des politiciens et à l'efficacité et la capacité des économistes pour sortir le pays de cette crise” Hmm, comment dire… : (((

    Emmanuel Durand

    00 h 48, le 23 décembre 2022

  • Ils sont gentils de nous informer. No re faut il Que ca soit le bon président qui occupera le fauteuil. Merci de votre intention de vous débarrasser du problème Liban à n’importe quel prix, nous, nous avons tout le temps et le président girouette ne nous manquerait pas aussi longtemps que ça puisse durer.

    Sissi zayyat

    20 h 24, le 22 décembre 2022

  • Est ce monsieur qui a découvert l’eau chaude ou le fil à couper le beurre

    Lecteur excédé par la censure

    17 h 36, le 22 décembre 2022

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