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Dernières Infos - Crise politique au Liban

Le Parlement tente d’élire, pour la 10e fois, un président


Le Parlement tente d’élire, pour la 10e fois, un président

Le président du Parlement Nabih Berry, lors de la neuvième réunion parlementaire visant à élire un nouveau président au Liban, le 8 décembre 2022. Photo d'archives Ali Fawaz/Parlement libanais

Le président du Parlement Nabih Berry a ouvert jeudi, peu après 11h, la dixième séance parlementaire visant à élire un nouveau président, alors que le Liban est confronté à une double vacance à l'Exécutif depuis la fin du mandat de Michel Aoun, le 31 octobre.

Peu avant le début de la séance, le quorum de présence de la majorité des deux tiers (86) des députés a été atteint, alors que 13 élus s'étaient officiellement excusés pour leur absence. Le spectacle des dernières séances devrait se répéter : un premier tour de vote pour la forme, où aucun candidat ne rassemblera assez de voix pour l'emporter, puis le départ de plusieurs députés provoquant un défaut de quorum et la levée de la séance, faisant avorter la tenue d'un deuxième tour.

Au cours du premier tour, le président doit être élu avec 86 voix, alors qu'une majorité absolue de 65 voix est requise lors des tours suivants. Un deuxième tour de vote qui n'a jamais eu lieu depuis l'ouverture de la période électorale, les députés du camp du Hezbollah et ses alliés se retirant de la séance à l'issue du dépouillement du premier tour, conduisant à chaque fois à la perte du quorum. À chaque nouvelle séance, le chef du Parlement Nabih Berry considère qu'il s'agit d'un premier tour, et que le nombre de voix requis est de 86 pour élire un président. Une manœuvre toutefois contraire à la Constitution.

Cette séance devrait être la dernière de l'année 2022, avait annoncé le président de la Chambre jeudi dernier. Nabih Berry comptait convertir la réunion du Parlement en table de dialogue afin de trouver un compromis sur l’élection présidentielle, mais son initiative est tombée à l'eau. En cause, la réticence des principales formations chrétiennes, tant les Forces libanaises que le Courant patriotique libre, ayant montré peu d’enthousiasme à cette démarche.

Le vice-président du Parlement Élias Bou Saab a déclaré mercredi qu'"il n'y aura pas de dialogue" concernant la présidentielle avant la fin de l'année après s'être entretenu avec M. Berry. Leur rencontre est intervenue alors que M. Bou Saab venait de rentrer d'une visite au Qatar, où il a rencontré plusieurs responsables.

Pendant le week-end, le commandant en chef de l'armée libanaise, le général Joseph Aoun, avait également été reçu par plusieurs responsables de haut rang à Doha. Un voyage perçu comme un "message politique selon lequel sa candidature à la présidence a le soutien du Qatar", avait déclaré un diplomate arabe à L'Orient-Le Jour.

Le président du Parlement Nabih Berry a ouvert jeudi, peu après 11h, la dixième séance parlementaire visant à élire un nouveau président, alors que le Liban est confronté à une double vacance à l'Exécutif depuis la fin du mandat de Michel Aoun, le 31 octobre.Peu avant le début de la séance, le quorum de présence de la majorité des deux tiers (86) des députés a été atteint,...