Deux poids, deux mesures

Étrange est mon pays, étrange est le pays du Cèdre. Il ne nous reste que la nature pour nous dégonfler de la misère dans laquelle nous vivons : la classe moyenne s’est évanouie. Il ne reste que deux classes dans notre société : celle des riches et celle des pauvres.

J’ai voulu nous offrir un petit cadeau pour Noël à mon fils et moi-même en allant marcher à Jabal Moussa de l’entrée de Chouwan, avant qu’il n’émigre pour qu’il emporte dans ses bagages un souffle du Liban. Il y a deux ans, l’entrée était à 10 000 LL, il y a deux semaines elle était à 80 000 LL. À présent, le prix est de 100 000 LL pour l’entrée de Chouwan. Quelle différence y a-t-il à cette entrée de Jabal Moussa ? Pas de réponse à ma question. Pour arriver à cette entrée venant du Metn, il y a environ 70 kilomètres, l’essence à payer et trois coups de fil pour s’assurer du trajet à suivre.

J’ai voulu passer la nuit dans un guest house des environs pour que mon fils prenne avec lui de la sérotonine libanaise et avoir l’envie de revenir un jour. Surtout que ce guest house vient en aide aux habitants de la région. À la dernière minute, s’ajoutent au prix convenu cinq dollars pour chauffer la maisonnette.

Faut-il que le prix d’une des entrées de la réserve soit différent de celui d’une autre ? Faut-il qu’à la dernière minute, on augmente de cinq dollars le tarif de la maisonnette ?

Deux poids, deux mesures.

Adieu, Jabal Moussa...

Loulou AL-AKL KHOURY, PhD

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