Un accord sur l’Ukraine pourrait être inéluctable malgré la « trahison » des accords de Minsk

Vladimir Poutine a estimé hier qu’un accord au sujet de l’Ukraine serait probablement inéluctable à terme, tout en dénonçant ce qu’il a assimilé à une trahison des accords de Minsk de 2015 de la part de la France et de l’Allemagne. Les deux pays avaient négocié les accords entre les séparatistes prorusses de l’Est ukrainien et les autorités de Kiev dans la capitale biélorusse en février 2015, prévoyant notamment un cessez-le-feu, un retrait des armes lourdes sur le terrain ainsi qu’un processus politique. L’ancienne chancelière allemande Angela Merkel, artisane de ces accords avec le président français de l’époque François Hollande, a déclaré dans un entretien publié mercredi par l’hebdomadaire allemand Die Zeit que l’objectif était alors de « donner du temps à l’Ukraine » pour qu’elle puisse renforcer ses défenses. Selon le président russe, Paris et Berlin ont trahi la Russie et inondent désormais l’Ukraine avec des armes. En plus des 3,1 milliards déjà décaissés, les pays membres de l’Union européenne se sont entendus hier pour abonder de 2 milliards d’euros la Facilité européenne pour la paix (FEP), leur instrument de financement pour l’assistance militaire fournie à l’Ukraine, selon des sources diplomatiques. Un accord qui devrait être entériné lundi.