Washington a imposé jeudi des sanctions contre un homme d’affaires turc soupçonné d’avoir engrangé des centaines de millions de dollars en faisant commerce de pétrole provenant des gardiens de la révolution iraniens. Sitki Ayan, un proche du président turc Recep Tayyip Erdogan, a été placé sur la liste noire du Trésor américain, gelant tous ses actifs aux États-Unis et lui interdisant l’accès aux principaux marchés financiers. Le Trésor accuse M. Ayan, à travers son groupe ASB enregistré à Gibraltar, d’être venu en aide à la Force Qods, une unité d’élite des gardiens de la révolution, en arrangeant la vente et l’acheminement de pétrole qu’elle contrôle vers la Chine, d’autres acheteurs d’Asie de l’Est, l’Europe et les Émirats arabes unis. Il aurait aussi contribué au transfert des recettes de ces ventes à l’armée idéologique iranienne. Kasim Oztas, un haut responsable du groupe ASB qui « s’occupait personnellement de la plupart des affaires de M. Ayan », et Bahaddin Ayan, le fils de l’homme d’affaires, font également l’objet de sanctions.
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