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Politique - Présidentielle au Liban

Bassil à Bkerké : Nous poursuivrons nos efforts au Liban et à l'étranger pour sortir de la crise

"Je ne suis pas là pour parler de la présidentielle", a déclaré Michel Aoun à la presse, à l'issue d'une réunion vendredi avec le patriarche maronite. 

Bassil à Bkerké : Nous poursuivrons nos efforts au Liban et à l'étranger pour sortir de la crise

Le patriarche maronite Béchara Raï recevant le député Gebran Bassil à Bkerké, le 9 décembre 2022. Photo Ani

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) Gebran Bassil, a déclaré vendredi à Bkerké qu'il poursuivrait ses contacts au Liban et à l'étranger pour trouver une solution à la crise politique, après un entretien avec le patriarche maronite Béchara Raï, qui a également reçu, plus tard dans l'après-midi, le président sortant Michel Aoun. "Je ne suis pas là pour parler de la présidentielle", a lancé ce dernier à la presse. "Le pacte national n’est pas respecté, la Constitution et certains droits non plus", a encore déclaré l'ancien président à l'issue de cette rencontre.

Gebran Bassil avait indiqué pour sa part, dans une déclaration à Bkerké rapportée sur son compte Twitter, avoir "poursuivi avec le patriarche les discussions sur les efforts déployés pour sortir de la crise". "Nous sommes ouverts, mais si d'autres que nous ne le sont pas, nous ne pouvons pas les forcer", a-t-il dit. "Nous continuerons à chercher une solution, à l'intérieur du pays et à l'étranger", a-t-il souligné, refusant toutefois de s'attarder sur cette question qu'il devrait évoquer plus longuement dimanche soir dans un entretien télévisé.

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Le Liban est dépourvu de pouvoir exécutif, le palais de Baabda restant vide faute d'élection d'un nouveau chef de l’État depuis le départ de Michel Aoun et le cabinet de Nagib Mikati est uniquement chargé des affaires courantes.

M. Bassil s'est rendu ces dernières semaines à Paris et au Qatar afin de discuter de la crise politique actuelle. S'il se considère comme un présidentiable "naturel", il n'a toutefois jamais officialisé sa candidature. Depuis le début de la période électorale pour la présidentielle, neuf séances parlementaires successives se sont soldées par autant d'échecs, faute de candidat consensuel entre les parties. Du côté du Hezbollah et de ses alliés, si le parti chiite a affiché sa préférence pour le leader de Zghorta Sleiman Frangié, le CPL n'a aucune intention de voter pour lui. Et du côté de l'opposition, la figure du député de Zghorta également, Michel Moawad, ne fait pas l'unanimité, notamment auprès de députés issus de la contestation.

"Coup porté à la République"

"Ce qu'il s'est passé sur la question gouvernementale et sur les décrets est un coup porté à l'entité libanaise et à la République et pas seulement à la présidence de la République", a par ailleurs dénoncé M. Bassil.

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Le Premier ministre sortant avait convoqué lundi le Conseil des ministres, alors qu'un bras de fer politique oppose M. Mikati au camp aouniste, qui l'accuse de vouloir s'accaparer les prérogatives du chef de l'État après la fin du mandat Aoun, le 31 octobre. Cette initiative a été également critiquée par le patriarche Raï qui, lors d'une discussion avec des journalistes présents à Bkerké à l'issue de sa rencontre avec M. Bassil, a estimé, une nouvelle fois, que la réunion du Conseil des ministres "n'aurait pas dû avoir lieu, surtout que plusieurs parties y étaient absentes".

Le patriarche a également évoqué l'idée d'un dialogue interchrétien à Bkerké : "Toute solution doit passer par un dialogue", a-t-il lancé, évoquant "soit un dialogue bilatéral, entre moi et chaque groupe, soit un dialogue général". Il a toutefois reconnu que cette dernière option s'avèrerait compliquée, au vu des relations hostiles entre les différents pôles chrétiens.

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) Gebran Bassil, a déclaré vendredi à Bkerké qu'il poursuivrait ses contacts au Liban et à l'étranger pour trouver une solution à la crise politique, après un entretien avec le patriarche maronite Béchara Raï, qui a également reçu, plus tard dans l'après-midi, le président sortant Michel Aoun. "Je ne suis pas là pour parler de la...

commentaires (11)

"Je ne suis pas là pour parler de la présidentielle". C'est pourtant le premier pas indispensable pour sortir de la crise. Et ce n'est pas avec des bulletins blancs et un défaut de quorum que l'on y arrivera.

Yves Prevost

07 h 39, le 10 décembre 2022

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Commentaires (11)

  • "Je ne suis pas là pour parler de la présidentielle". C'est pourtant le premier pas indispensable pour sortir de la crise. Et ce n'est pas avec des bulletins blancs et un défaut de quorum que l'on y arrivera.

    Yves Prevost

    07 h 39, le 10 décembre 2022

  • Si Bassil a un minimum de conscience, il peut voter pour Honein ou Moawad et solidariser les points de vue afin de dégager le pays de l’emprise iranienne, par exemple.

    Wow

    23 h 39, le 09 décembre 2022

  • Pauvre Gebran. Il ne se remet pas d'etre jete comme un kleenex usage par le Hezb. Pourtant, il aurait du comprendre. Pour les fanatiques du Hezb, et leur maitre le boucher de Damas, il n'y a pas d'allies. Seulement des suppletifs. Et le pire, et il le sait, c'est qu'il ne peut pas se retourner contre eux. Ils le lui feraient payer tres cher.

    Michel Trad

    22 h 08, le 09 décembre 2022

  • Ces 2 là… qu’ils disparaissent de notre vue, bon sang… ils sont lourds et personne n’en veut ( hormis les adeptes de leur secte orange)

    LE FRANCOPHONE

    21 h 52, le 09 décembre 2022

  • "… Bécile à Bkerké : Nous poursuivrons nos efforts au Liban et à l'étranger pour sortir de la crise …" - Tu ne t’es jamais demandé s’il n’aurait pas été mieux de ne pas précipiter le Liban dans cette crise, toi et tes "alliés", qui vont d’ailleurs bientôt te jeter comme un kleenex sale, dans le meilleur des cas…

    Gros Gnon

    20 h 45, le 09 décembre 2022

  • LIBERTE DE PENSER ET D,ECRIRE EST LE COMMENTAIRE NUMERO 2 ET NON NUMERO 1.

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 23, le 09 décembre 2022

  • L’Iran est dans une situation qu’on sait pas la fin et Hassouna a peur ….

    Eleni Caridopoulou

    17 h 21, le 09 décembre 2022

  • Un individu qui dénonce une réunion gouvernementale pour permettre aux malades du cancer, des dialysés et ceux souffrant d’autres maladies d’avoir les médicaments qui s’imposent n’est pas uniquement un monstre mais un cynique puisqu’il ajoute que seules des conditions urgentes permettraient que ce genre de séances aient lieu légalement. Pour lui l’agonie et la mort des citoyens n’a aucune espèce d’urgence, seule sa petite et pourrie personne compte.

    Sissi zayyat

    17 h 15, le 09 décembre 2022

  • Ah non, pitié, qu’il arrête de faire des efforts . Plus il s’implique et plus le pays se voit assuré de ne jamais pouvoir se relever. Une chose à relever quand même, ça n’est pas en fricotant avec les ennemis de la république et à force d’en partie que notre pays verra le bout du tunnel. Mgr. On avait dit qu’il ne devrait plus foulé Bkerke, symbole des chrétiens (maronites) qu’il a pris le soin d’anéantir.

    Sissi zayyat

    17 h 10, le 09 décembre 2022

  • Ce que Monsieur Bassil ignore que le principal problème du Liban c’est sa personne. Qu’il disparaisse de la vie politique et les choses iront beaucoup mieux et les problèmes seront vites résolus

    Lecteur excédé par la censure

    16 h 49, le 09 décembre 2022

  • Comme c'est lui qui s'en occupe, le Liban finira comme l’électricité, inexistant ...

    Zeidan

    15 h 52, le 09 décembre 2022

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