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Sport - Mondial

La France prend son quart, Giroud et Mbappé prennent leur pied

Grâce au 52e but d’Olivier Giroud en sélection et à un nouveau doublé de Kylian Mbappé, l’équipe de France s’est brillamment qualifiée pour les quarts de finale en dominant la Pologne 3-1, hier à Doha.

La France prend son quart, Giroud et Mbappé prennent leur pied

Kylian Mbappé célébrant le but inscrit par Olivier Giroud lors de la victoire de la France face à la Pologne (3-1) en huitièmes de finale du Mondial 2022, dimanche, sur la pelouse du stade al-Thumama de Doha. Kirill Kudryavtsev/AFP

On ne va pas s’emballer, mais cette équipe de France a de plus en plus une graine de champion. Grâce à leur impressionnante force de frappe, les tenants du titre ont fait respecter leur statut de favori contre une formation polonaise qui leur aura résisté pendant 45 minutes, avant d’être submergée par les vagues incessantes du quatuor offensif français dans le second acte.

Acquise avec la manière, cette victoire aura également été celle de tous les records. En inscrivant son 52e but sous le maillot tricolore, Olivier Giroud dépasse officiellement Thierry Henry en tête du classement des buteurs, après l’avoir rejoint il y a deux semaines contre l’Australie. Mais il y en a un autre qui devrait rejoindre ses deux glorieux aînés plus tôt que prévu.

Grâce à son second doublé depuis le début du tournoi, Kylian Mbappé, en plus de sécuriser le succès des siens, en a profité pour devancer un certain Zinédine Zidane dans ce même exercice. À seulement 23 ans, le Bondynois compte déjà 33 réalisations en sélection, dont 9 en Coupe du monde et 5 depuis le début du tournoi. Un total qui fait de l’attaquant parisien le meilleur buteur de la compétition en attendant la suite des huitièmes de finale.

Troisième quart de rang

Hugo Lloris, l’autre recordman du jour avec sa 142e sélection et son 17e match lors d’un Mondial, s’est lui parfois montré moins rassurant sur ses sorties aériennes, mais il a été précieux sur sa ligne au moment d’éviter l’ouverture du score en fin de première mi-temps ou de repousser un penalty de Lewandowski en toute fin de match (finalement retiré et converti par l’attaquant du FC Barcelone).

Dans six jours, contre l’Angleterre ou le Sénégal qui s’affrontent dans la soirée, les Bleus joueront leur troisième quart de finale d’affilée après ceux déjà disputés au Brésil et en Russie. Une première dans l’histoire de la sélection tricolore. Mais les hommes de Didier Deschamps devront encore hausser d’un cran leur niveau car le prochain adversaire aura d’autres arguments offensifs à faire valoir.

Les Polonais, peut-être libérés par ce premier huitième de finale depuis 1986, ont par moments posé des problèmes aux tenants du titre français, de nouveau alignés avec leur équipe type après l’expérimentation malheureuse entrevue contre la Tunisie.

À leur positionnement défensif assez bas, les joueurs de Michniewicz, critiqué au pays pour son style peu spectaculaire, ont cette fois ajouté un certain talent pour faire remonter leur bloc en phase offensive. Ce qui leur a permis de se créer une situation très dangereuse à la 38e minute, lorsque Zielinski par deux fois, puis Kaminski ont testé la solidité de la défense bleue. Mais Lloris, Hernandez et Varane, au bord de la rupture, ne se sont finalement pas laissé prendre.

« Kylian peut résoudre bien des problèmes »

Les espaces dans le dos des latéraux polonais étaient eux prévisibles, et Mbappé ou Dembélé ne se sont pas privés d’en profiter. Ce qui a peut-être paradoxalement ouvert dans l’axe le chemin du but à Giroud. L’attaquant, servi à la limite du hors-jeu par Mbappé, a cette fois parfaitement réussi son enchaînement pour ouvrir le score (1-0, 44e) et faire grimper son compteur à 3 unités dans la compétition.

Avant d’être remplacé (76e) en se tenant la cuisse, il aurait même pu s’offrir un doublé à l’heure de jeu sur un magnifique ciseau retourné. Mais ce qui aurait pu être le plus beau but du tournoi a malencontreusement été annulé pour une faute très peu évidente de Raphaël Varane sur Wojciech Szczesny, le portier polonais.

Un scénario qui a eu pour conséquence d’ouvrir le jeu et d’obliger la Pologne, qui a trop rarement réussi à mettre Lewandowski en situation dangereuse, à se découvrir. De quoi faciliter la tâche de Mbappé, qui a réitéré sa performance d’il y a 4 ans contre l’Argentine au même stade de la compétition. « Ça n’a pas été simple face à une équipe polonaise qui était bien en place. Mais on a pu compter sur l’efficacité de nos attaquants, notamment celle de Kylian, qui a la capacité de résoudre bien des problèmes », a concédé le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps après la rencontre.

Servi sur contre-attaque par Dembélé, il a d’abord fusillé Szczesny d’une frappe surpuissante sous la barre (2-0, 74e). Nettement moins décisif que lors des derniers matchs, le gardien de la Juventus Turin a bien essayé de se détendre de tout son long pour stopper la nouvelle tentative du Français, encore trouvé par Dembélé. Mais avec sa précision d’orfèvre, le buteur parisien est capable de tromper n’importe qui. Et la lucarne gauche de Szczesny peut en témoigner (3-0, 90e+1).

La Pologne a toutefois été récompensée de ses efforts en obtenant un penalty. Lewandowski, qui en avait raté un contre le Mexique, n’a pas laissé passer l’occasion d’inscrire à 34 ans son 2e but à ce niveau. Avec un petit coup de main de l’arbitre qui a donné le coup de pied à retirer alors que Lloris avait repoussé la première tentative (90e+9) mais en s’étant avancé au-delà de sa ligne.

Cette victoire permet du même coup d’évacuer un souvenir douloureux pour la bande à Deschamps : le choc de l’élimination aux tirs au but face à la Suisse, au même niveau de l’Euro 2021. Mais ces Bleus-là n’ont plus rien à voir avec ceux de l’an dernier. À mesure que les matchs défilent, cette bande de Deschamps a de plus en plus une belle tête de vainqueur. Et ses rêves de troisième étoile semblent de moins en moins utopiques.

G.B. avec AFP

On ne va pas s’emballer, mais cette équipe de France a de plus en plus une graine de champion. Grâce à leur impressionnante force de frappe, les tenants du titre ont fait respecter leur statut de favori contre une formation polonaise qui leur aura résisté pendant 45 minutes, avant d’être submergée par les vagues incessantes du quatuor offensif français dans le second acte.Acquise avec...

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