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Sport - Mondial / Groupe E

L’Allemagne se fait hara-kiri

Dominés durant la première heure, les Japonais ont réalisé un impressionnant retournement de situation contre l’Allemagne, battue 2-1 et déjà en grand danger avant de retrouver dès dimanche une Espagne déjà impressionnante après son succès 7-0 contre le Costa Rica.

L’Allemagne se fait hara-kiri

Ritsu Doan (à gauche) inscrivant le but égalisateur du Japon lors de la victoire retentissante des Samouraïs contre l’Allemagne (2-1) au terme du premier match du groupe E sur la pelouse Khalifa International Stadium de Doha. Anne-Christine Poujoulat/AFP

Plus les jours passent, plus on se rend compte que le costume de favori est parfois trop lourd à porter. Au lendemain de l’incroyable défaite de l’Argentine face à l’Arabie saoudite, les Allemands ont connu exactement le même sort : ils se sont fait surprendre par une équipe japonaise maniant parfaitement l’art de la contre-attaque. Les Samouraïs réalisent le gros coup de cette quatrième journée de compétition et confirment que ce Mondial 2022 pourrait bien être celui de toutes les surprises.

L’avant-match de ce succès retentissant nous a également offert son petit coup de théâtre. À l’image des joueurs iraniens, qui ont refusé lundi d’entonner leur hymne national (en guise de protestation contre la répression qu’exerce le régime contre le mouvement de manifestations) en amont de leur entrée en lice contre l’Angleterre, le Onze allemand a lui aussi souhaité prendre position sur un sujet qui lui tenait à cœur.

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Pour faire part de leur profond désaccord avec la FIFA, qui a formellement interdit le port du brassard « One Love » promouvant l’inclusivité et la lutte contre toutes les formes de discrimination, les membres de la Mannschaft se sont ostensiblement mis la main devant la bouche sur la traditionnelle photo d’équipe qui précède le coup d’envoi.

Un nouveau geste fort accusant l’instance du football mondial et son président Gianni Infantino de « bâillonner » la libre expression des joueurs. La FIFA avait en effet brandi toute une série de menaces financières et de sanctions disciplinaires à l’encontre des sélections qui afficheraient ce brassard coloré.

« Les droits humains pas négociables »

L’Allemagne avait bien préparé son affaire. Dans les tribunes, la ministre allemande de l’Intérieur en charge des Sports Nancy Faeser a enfilé dans les tribunes le fameux brassard avant de s’asseoir juste à côté de Gianni Infantino.

Dans le même temps, la fédération envoyait un communiqué cinglant sur les réseaux sociaux : « Il ne s’agit pas d’un message politique : les droits humains ne sont pas négociables. C’est pourquoi ce message est si important pour nous. Nous interdire de porter le bandeau, c’est nous interdire de parler », assène le texte.

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Sur le terrain (on oublierait presque de parler football avec tous ces éléments extrasportifs), les Allemands n’ont pourtant pas été déconcentrés par leur acte de protestation. Globalement dominateurs pendant le premier acte, les hommes de Hansi Flick ont été logiquement récompensés en ouvrant le score par l’intermédiaire d’Ilkay Gündogan (1-0, 33e).

En seconde période, les arabesques du jeune Jamal Musiala auraient dû permettre aux Allemands de se mettre à l’abri. Mais les attaquants Serge Gnabry et Thomas Müller n’ont pas su comment trouver le chemin des filets, tout comme Kai Havertz, transparent le long du match.

Comme en 2018

Incapables de doubler la mise, malgré la litanie d’opportunités qu’ils se sont créées, les champions du monde 2014 se sont fait punir par des Nippons opportunistes. Rassurés par les arrêts à répétition de leur gardien Shuichi Gonda (qui sera élu joueur de la partie), les hommes de Hajime Moriyasu profitent de la vivacité de leurs attaquants pour renverser la vapeur et martyriser l’arrière-garde allemande.

D’une impressionnante parade face à Takuma Asano (73e), Manuel Neuer retarde un peu l’échéance. Mais le dernier rempart de la Mannschaft est inefficace face à la reprise de Ritsu Doan (1-1, 75e) puis à la frappe à bout portant d’Asano (2-1, 83e), qui redonne l’avantage à des Samouraïs toujours aussi valeureux et défendant leur but d’avance jusqu’au bout du temps additionnel.

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Comme il y a quatre ans en Russie, l’Allemagne débute sa Coupe du monde par un revers. Débarquant à Moscou en qualité de tenants du titre, les coéquipiers de Thomas Müller avaient également chuté d’entrée face au Mexique (1-0) avant de prendre la porte dès le premier tour.

En concédant seulement sa seconde défaite depuis la prise de fonction de Hanzi Flick en 2021, les Allemands se mettent déjà en grande difficulté dans un groupe plus relevé que jamais où figure également l’Espagne, facile vainqueur du Costa Rica sur le score fleuve de 7-0 plus tard dans l’après-midi.

Tout faux pas est désormais interdit pour la Mannschaft, qui retrouvera la Roja dès dimanche dans l’un des plus gros chocs de ce premier tour.

Plus les jours passent, plus on se rend compte que le costume de favori est parfois trop lourd à porter. Au lendemain de l’incroyable défaite de l’Argentine face à l’Arabie saoudite, les Allemands ont connu exactement le même sort : ils se sont fait surprendre par une équipe japonaise maniant parfaitement l’art de la contre-attaque. Les Samouraïs réalisent le gros coup de...

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Les européens, à force de passer leur temps à critiquer, casser, militer pour diverses causes occidentales ( qui ne sont pas vraiment les causes du peuple quatari)… ces pays sont en train de s’auto-distraire quant à l’objet principal de cette compétition : LE FOOTBALL. Continuez vos critiques aujourd’hui pour ces causes et laissez les autres pays ( émergents) prendre le relais sur le podium du mondial. Passez votre temps à critiquer et casser Qatar au lieu de penser foot. Les arabes ( surtout ceux du gulf) pourraient répliquer à la fin de cette compétition, une fois la ferveur calmée. N’oubliez pas que la moitié sinon toutes les galeries marchandes de paris ( des champs élysées) appartiennent à ces pays. Le PSG et ses joueurs payés très chers appartiennent au qatar. Le Qatar rendra la pareille en lâchant tout ceci… bonjour les dégâts à ce moment. Les salariés seront au chômage. Les stars du PSG iront ailleurs ( avant l’acquisition du PSG par le qatar… ce club était aux abois financièrement). Médias continuez vos critiques … le retour du bâton pourrait , sans doute, être dur à supporter.

LE FRANCOPHONE

10 h 24, le 24 novembre 2022

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Commentaires (1)

  • Les européens, à force de passer leur temps à critiquer, casser, militer pour diverses causes occidentales ( qui ne sont pas vraiment les causes du peuple quatari)… ces pays sont en train de s’auto-distraire quant à l’objet principal de cette compétition : LE FOOTBALL. Continuez vos critiques aujourd’hui pour ces causes et laissez les autres pays ( émergents) prendre le relais sur le podium du mondial. Passez votre temps à critiquer et casser Qatar au lieu de penser foot. Les arabes ( surtout ceux du gulf) pourraient répliquer à la fin de cette compétition, une fois la ferveur calmée. N’oubliez pas que la moitié sinon toutes les galeries marchandes de paris ( des champs élysées) appartiennent à ces pays. Le PSG et ses joueurs payés très chers appartiennent au qatar. Le Qatar rendra la pareille en lâchant tout ceci… bonjour les dégâts à ce moment. Les salariés seront au chômage. Les stars du PSG iront ailleurs ( avant l’acquisition du PSG par le qatar… ce club était aux abois financièrement). Médias continuez vos critiques … le retour du bâton pourrait , sans doute, être dur à supporter.

    LE FRANCOPHONE

    10 h 24, le 24 novembre 2022

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