La Haute Autorité bancaire aurait décidé de placer trois petites banques sous surveillance, selon plusieurs sources bancaires concordantes – deux banques commerciales et une liée à la Banque du Liban – qui ont confirmé hier des informations relayées dans la presse dans la journée. Selon l’une d’entre elles, la Haute Autorité a « pris la décision la semaine dernière de désigner des administrateurs temporaires pour chacune des trois enseignes concernées avec pour mission d’élaborer un plan financier visant à redresser leurs opérations et assainir leur gestion ».
Selon les sources citées, l’ancien vice-gouverneur de la Banque du Liban Saad Andary a été désigné pour s’occuper de la Federal Bank, et l’ancien président de la Commission de contrôle des banques, Samir Hammoud, pour gérer la Banque de Crédit national. S'agissant d'Al-Baraka Bank, le nom de Charbel Abdallah Moubarak a été cité par plusieurs médias en ligne. Nous n’avons pas été en mesure de faire officiellement confirmer l’information auprès des trois établissements cités. Selon une des trois sources contactées, la procédure enclenchée par la Haute Autorité bancaire, instance de surveillance du secteur fondée par une loi de 1967, ne signifie pas que les trois enseignes vont être liquidées. « Il est beaucoup plus simple de remettre de petites banques sur les rails », ajoute-t-elle. Selon les données compilées en 2021 par l’Association des banques du Liban, la Banque du crédit national ne dispose que de trois agences, contre cinq pour al-Baraka Bank (en comptant le siège social) et neuf pour la Federal Bank.
Le Liban traverse une grave crise depuis 2019, qui a mis à terre son secteur bancaire. Selon des estimations officielle validées par le Fonds monétaire international, le pays doit répartir plus de 72 milliards de dollars de pertes entre l’État, la BDL, les banques et les déposants. Les autorités préparent puis plusieurs mois un plan de redressement de l’économie qui inclut un volet de restructuration du secteur bancaire.
J'avoue être surpris par cette décision. Qu'ont donc ces banques de si spécial pour être traitées de la sorte? Toutes les banques sont en faillite, pourquoi ces banques ont-elles été traitées différemment? La banque Al Baraka a d'ores et déjà émis un communiqué où elle dénonce l'action de la banque centrale et annonce prendre des mesures légales à l'égard de la banque centrale. Affaire à suivre ...
22 h 50, le 19 novembre 2022