
Une photo de l'intérieur de l'appareil de la MEA touché le 10 novembre 2022 par une balle perdue. Photo Middle East Airline/Handout via Reuters
La balle perdue qui a percé jeudi le fuselage d'un avion de la compagnie Middle East Airlines (MEA) a touché l'appareil avant son atterrissage à l'Aéroport international de Beyrouth (AIB), a indiqué vendredi la direction de l'Aviation civile libanaise, et non pas après son atterrissage comme l'avait déclaré le directeur de MEA.
Dans un communiqué publié notamment par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), l'Aviation civile précise que la balle qui a touché le vol ME311 Amman-Beyrouth ayant atterri sur la piste 16-34 a causé des dommages mineurs à la partie supérieure du fuselage qui ont été "réparés (...) le même jour". Une enquête officielle a été ouverte pour clarifier les circonstances de l'incident, a-t-on ajouté.
Le directeur de la MEA, Mohammad el-Hout, avait déclaré jeudi à L'Orient Today que la balle n'avait fait aucun blessé, mais que l'aéroport "est confronté à ce problème de manière permanente." "La balle a perforé la cabine d'un avion [en provenance] de Jordanie lorsqu'il a atterri à Beyrouth", avait-il indiqué. Il avait également déclaré à l'agence Reuters que "sept ou huit avions sont touchés par an" par des balles perdues, sur le tarmac de l'aéroport.
La députée issue de la contestation, Paula Yacoubian, qui se trouvait à bord de l'avion, avait appelé sur Twitter à "mettre fin aux armes en libre circulation et aux balles perdues".
Ce n'est pas la première fois que des incidents sont rapportés à l'AIB, en relation avec des balles perdues. En janvier 2021, la compagnie grecque Aegean Airlines avait suspendu ses vols vers Beyrouth après avoir découvert des "dommages" causés par un impact de balle dans le fuselage de l'un de ses avions qui avait atterri la veille. Durant la même période, des avions de la MEA ont été endommagés par des balles perdues lors des célébrations du Nouvel An.
La possession d'armes sur une vaste échelle de manière illégale, y compris par des particuliers et milices, ainsi que les tirs de célébration pour toutes sortes de raisons, font régulièrement des victimes et des dégâts matériels au Liban, malgré les récentes condamnations de ce phénomène par la justice militaire.
Comme quoi il ne faut pas survoler le Liran pendant la saison de chasse…
20 h 08, le 13 novembre 2022