Le Liban a enregistré mardi soir 10 nouveaux cas de choléra et aucun nouveau décès en 24 heures, alors que le nombre total de nouveaux cas confirmés et suspects s'élève à 186, a indiqué le ministère de la Santé dans son rapport quotidien.
Selon ce document, le Liban a enregistré jusqu'à présent 400 cas confirmés depuis la réapparition de la maladie dans le pays le 5 octobre dernier, une première depuis 1993.
L'infection s'est propagée depuis la Syrie voisine, qui connaît une grave épidémie de choléra, enregistrant plus de 20 000 cas suspects et 75 décès, selon Edouard Beigbeder, représentant de l'Unicef au Liban.
"Dès juillet 2022, bien avant la détection du premier cas de choléra en Syrie, nous avons mis en garde contre l'effondrement des conditions sanitaires au Liban au cours des deux dernières années, et l'augmentation des E. coli et des infections diarrhéiques, facteurs aggravants de la détérioration de la santé des enfants", a déclaré M. Beigbeder à L'Orient-Le Jour.
"Le choléra est juste une autre chose qu'ils essaient de mettre sur le dos des Syriens", a déclaré à L'Orient Today un homme dans un hôpital de Bebnine, au Akkar. "Mais cela n'a rien à voir avec la nationalité, il s'agit d'un manque d'infrastructures".
La semaine dernière, le ministre sortant de la Santé, Firas Abiad, a contacté le ministre sortant des Finances, Youssef Khalil, pour l'exhorter à accorder aux employés de la santé publique "l'aide financière en espèces promise précédemment", alors que la livre libanaise a perdu plus de 90 % de sa valeur, ce qui a entraîné la dépréciation des salaires des employés du secteur de la santé.
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