L'Union européenne a dénoncé jeudi le caractère "politique" des sanctions décidées par Téhéran contre des élus et des journalistes européens en riposte aux mesures punitives de l'UE contre des responsables de la répression des manifestations en Iran.
"Nous rejetons ces sanctions car elles sont motivées par des raisons politiques", a déclaré Peter Stano, porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. "Les mesures européennes ont été décidées pour répondre à des violations des droits de l'homme et elles sont motivées juridiquement", a-t-il précisé. "La rétorsion politique avec des mesures de représailles n'est pas souhaitable", a-t-il insisté.
L'Iran est secoué par des manifestations et des mouvements de protestations depuis la mort le 16 septembre d'une jeune Kurde iranienne, Masha Amini, décédée trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des moeurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict du pays, prévoyant notamment le port du voile en public.
L'UE a sanctionné le 17 octobre la police des moeurs et onze responsables iraniens, dont le chef de cette instance, impliqués dans la répression des manifestations. Les personnes sanctionnées sont interdites de séjour dans l'UE et tout financement européen leur est interdit.
Téhéran a répliqué le 26 octobre avec des sanctions similaires contre plusieurs élus européen, des journalistes et plusieurs organisations, dont The International Committee in Search of Justice (ISJ), la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA), accusés d'avoir "incité à la violence" et "provoqué des émeutes, des violences et des actes terroristes" en Iran.
"Nous rejetons ces sanctions car elles sont motivées par des raisons politiques", a déclaré Peter Stano, porte-parole du chef de la...
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