L'oléoduc irakien dans le Akkar perforé, appels aux autorités à stopper la fuite

Des inconnus ont perforé une section de l'oléoduc irakien qui est hors service depuis plusieurs années et qui relie l'Irak au Liban en traversant la Syrie, rapporte dimanche notre correspondant Michel Hallak.

L'incident a été signalé au niveau du Akkar, dans la localité de Qaabrine. Des habitants ont exhorté les autorités à arrêter les malfaiteurs et à colmater la fuite.

Des individus sabotent régulièrement les tuyaux et utilisent des pompes spéciales pour aspirer une grande quantité de pétrole, qu'ils stockent dans des réservoirs et citernes pour en faire la contrebande sur le marché local, indique notre correspondant.

"Ce sont des opérations organisées qui arrivent jour et nuit, sans que les autorités ne poursuivent ou arrêtent" ces malfaiteurs, explique notre correspondant.

Cela représente de surcroît un danger en cas d'inflammation de ces carburants, qui se répandent sur les terres voisines. Les habitants ont exhorté la direction des installations pétrolières de Tripoli à trouver une solution radicale à ce problème récurrent et à colmater les brèches afin de stopper le déversement du pétrole.  Ils ont également appelé le ministère de l'Énergie à traiter rapidement ce problème et demandé aux autorités de punir les responsables.

Il y a un mois, la Défense civile avait éteint un feu qui s'était déclaré dans un pipeline désaffecté de la région de Abdé au Liban-Nord. L'oléoduc, construit il y a près de 90 ans pour transporter du pétrole d'Irak vers Tripoli en passant par la Syrie, a été fermé au début de la guerre civile en 1975.