Au moins 13 morts dans des combats entre groupes rivaux

Au moins 13 personnes ont été tuées, en majorité des combattants, dans des affrontements entre factions rivales dans le nord-ouest de la Syrie ces dernières 48 heures, a rapporté mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Ces affrontements ont éclaté entre deux groupes rebelles syriens proturcs dans la ville d'al-Bab dans la province d'Alep, après de accusations sur le meurtre d'un journaliste local, a précisé l'ONG. D'autres groupes comme Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l'ex-branche syrienne d'el-Qaëda, se sont ensuite mêlés aux combats qui se sont étendus à plusieurs régions dont celle d'Afrine. Treize personnes ont été tuées, dont trois civils, selon l'OSDH. A travers ces combats, HTS, cherchant à gagner du terrain, a pris le contrôle de la localité de Jinderes et de plusieurs villages alentours, d'après la même source.

Une grande partie de la province d'Idleb et des secteurs limitrophes des provinces voisines de Hama, d'Alep et de Lattaquié sont dominés par HTS. "Ce chaos est le résultat de la lutte d'influence entre les dizaines de factions dans le nord de la Syrie", a déclaré à l'AFP le directeur de l'Observatoire, Rami Abdel Rahmane. "Même si les affrontements ont commencé par un différend entre deux groupes, d'autres factions en ont profité pour combattre leurs adversaires."

A al-Bab, les écoles et les commerces ont fermé leurs portes en raison des affrontements au cours desquels des mitrailleuses et des chars ont été utilisés, a constaté un correspondant de l'AFP. Les forces turques sont restées à l'écart des combats, selon des correspondants de l'AFP sur place et l'OSDH. La Turquie déploie des troupes dans le nord de la Syrie depuis 2020 et contrôle des zones avec ses supplétifs syriens. Déclenchée en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, la guerre complexe en Syrie a fait près d'un demi-million de morts selon l'OSDH.