La communauté kurde au Liban a organisé dimanche un sit-in devant le siège local des Nations unies, sur la place Riad el-Solh à Beyrouth, pour condamner la mort de l'Iranienne Mahsa Amini, d'origine kurde, décédée alors qu'elle était détenue par la police iranienne.
La mort de cette jeune femme de 22 ans a déclenché trois semaines d'agitation nationale contre le pouvoir en Iran et des sit-in de solidarité à l'échelle mondiale.
Au nom de l'Association culturelle Nowruz au Liban, l'activiste kurde Hanane Osman a déclaré que "les femmes et tous les segments de la société ne peuvent plus être isolés" (...) "Nous soutenons la luttes des femmes pour la libération en Iran, et nous condamnons le meurtre et le ciblage des femmes. Nous disons non au meurtre de la vie", a-t-elle ajouté.
Mme Osman a par ailleurs critiqué le gouvernement turc, condamnant "les violations continues contre le peuple kurde et leur ciblage constant de ses leaders", dans une allusion au leader kurde détenu Abdullah Ocalan, fondateur du Parti des travailleurs du Kurdistan. "Nous appelons les organisations internationales et les Nations unies à faire pression sur l'État turc pour qu'il mette fin à ses pratiques brutales", a-t-elle réclamé.
Il y a une semaine, plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés devant le Musée national de Beyrouth pour manifester leur solidarité avec les femmes iraniennes après la mort de Mahsa Amini. "Femmes, vie, liberté" et "Mort au dictateur", scandaient les manifestantes, en référence au guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.
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