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Politique - Diplomatie

La France appelle le Liban et Israël à "œuvrer" pour l’accord sur la frontière maritime

Paris affirme contribuer activement à la médiation américaine.

La France appelle le Liban et Israël à

Un navire de la marine israélienne en patrouille dans les eaux méditerranéennes a proximité du village libanais de Ras al-Naqoura, au Liban-Sud, le 7 octobre 2022.Photo JALAA MAREY / AFP

La France a appelé, samedi, le Liban et Israël à "œuvrer" pour conclure un accord sur le tracé de leur frontière maritime, assurant "contribuer activement" à la médiation des États-Unis qui n'a toujours pas abouti à une entente entre les deux parties, le dernier accroc en date ayant été le rejet israélien des amendements réclamés par Beyrouth sur le projet d'accord proposé par l'émissaire américain Amos Hochstein.

Si le rejet israélien n'a toujours pas été officiellement transmis à Washington puis au Liban, ce développement qui a fuité dans la presse semble doucher les espoirs de voir un accord conclu avant la fin du mandat du chef de l’État libanais Michel Aoun, le 31 octobre, et alors que des législatives israéliennes doivent se tenir début novembre. 

Accord "bénéfique"

"La France contribue activement à la médiation américaine visant à trouver un accord sur la frontière maritime entre Israël et le Liban", a affirmé le Quai d'Orsay dans une déclaration de sa porte-parole Anne-Claire Legendre. Paris a également estimé qu'un "accord serait bénéfique aux deux pays et à leurs populations, et contribuerait à la stabilité et à la prospérité de la région". "Nous appelons tous les acteurs à y œuvrer", a plaidé la diplomatie française.

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Le Liban officiel n’est pas inquiet... pour l’heure

Pour l’heure, le Liban officiel prend son temps pour réceptionner et décortiquer la réponse israélienne avant de prendre position. "Le Liban ne se préoccupe pas des fuites dans les médias, mais de faits qui devraient être communiqués par la délégation américaine qui est la seule partie à laquelle nous parlons", a déclaré vendredi le président du Parlement, Nabih Berry, dans une interview au journal Asharq al-Awsat. Lorsque cette réponse sera réceptionnée, "nous agirons en conséquence", avait-il ajouté.

Jusqu’à présent, le Liban attend donc que lui soit communiquée par écrit la réaction israélienne. Le Hezbollah, qui joue en coulisses un rôle primordial dans le processus, affirme lui aussi attendre d’examiner les détails de la réponse de M. Hochstein puis celle du Liban officiel avant de commenter. Le secrétaire général du parti chiite, Hassan Nasrallah, se prononcera mardi prochain sur la question.

L'édito de Issa GORAIEB

(Ch)armes de destruction

Dans ses amendements, le Liban a refusé de reconnaître la "ligne des bouées", la frontière délimitant les zones économiques exclusives (ZEE) des deux pays. Cette ligne s’étend sur 6 kilomètres avant de rejoindre la ligne 23 revendiquée par le Liban. Selon des médias israéliens, le Liban a demandé à modifier le texte qui se référait à la ligne des bouées en utilisant le terme "de facto" au lieu du terme de "statu quo". Autre point rejeté par l’État hébreu, les modalités de paiement des compensations à Israël pour ce qui est de la partie du champ gazier de Cana qui dépasse vers le sud la zone que borde la ligne 23. Il est prévu que l’une des sociétés du consortium chargé de l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures offshore dans la ZEE du Liban joue les intermédiaires en payant elle-même un forfait à la partie israélienne.

Une certitude émerge pour l’heure : le Hezbollah, qui a imposé ces deux amendements par le biais de ses experts présents aux réunions du comité des spécialistes, ne serait pas près de revenir sur sa décision. En attendant que le chef du parti chiite se prononce mardi, les officiels libanais cherchent à temporiser et à minimiser les effets du refus israélien. 

La France a appelé, samedi, le Liban et Israël à "œuvrer" pour conclure un accord sur le tracé de leur frontière maritime, assurant "contribuer activement" à la médiation des États-Unis qui n'a toujours pas abouti à une entente entre les deux parties, le dernier accroc en date ayant été le rejet israélien des amendements réclamés par Beyrouth sur le projet d'accord proposé par...

commentaires (1)

Ne faites rien svp, ne gâchez pas tout. Novembre c’est très bien. On peut attendre qq semaines.

Akote De Laplak

17 h 02, le 08 octobre 2022

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Commentaires (1)

  • Ne faites rien svp, ne gâchez pas tout. Novembre c’est très bien. On peut attendre qq semaines.

    Akote De Laplak

    17 h 02, le 08 octobre 2022

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