Le GIS appelle à l'élection d'un président qui "unira les Libanais"

Le Groupe international de soutien au Liban (GIS) a appelé mercredi à l'élection d'un président qui pourra "unir le peuple libanais" et "travailler" avec la communauté internationale pour sortir de la crise actuelle, déplorant par ailleurs la lenteur de la mise en oeuvre des réformes requises par le Fonds monétaire international (FMI) pour venir en aide au Liban.

Mis en place en septembre 2013 par le secrétaire général de l'ONU de l'époque, Ban Ki-moon, avec l'ancien président libanais Michel Sleiman, pour aider à mobiliser un soutien et une assistance pour la stabilité, la souveraineté et les institutions libanaises, le GIS rassemble les Nations unies, la Chine, la France, l'Allemagne, l'Italie, la Russie, le Royaume-Uni, les États-Unis, ainsi que l'Union européenne et la Ligue arabe.

"Alors que le mandat du président du Liban expire le 31 octobre, le GIS souligne l'importance d'élire, dans les délais fixés par la Constitution, un nouveau président qui puisse unir le peuple libanais et travailler avec tous les acteurs régionaux et internationaux pour surmonter la crise économique et humanitaire actuelle, dans l'intérêt général, en ouvrant immédiatement la voie à des réformes globales et à un accord avec le FMI", a plaidé le groupe international dans un communiqué publié sur le site du bureau du coordinateur spécial de l'ONU au Liban. 

Concernant l'accord préliminaire avec le FMI, conclu début avril, le GIS a "noté avec inquiétude les progrès insuffisants dans la mise en œuvre des engagements pris", et entre autres le surplace législatif en ce qui concerne l'adoption de lois sur le contrôle des capitaux, le secret bancaire et la restructuration du système bancaire. 

Le GIS a également appelé à "la mise en place un nouveau gouvernement habilité à mettre en œuvre les réformes indispensables". "Le moment est venu pour les politiciens libanais de parvenir rapidement à un large consensus national afin d'éviter un vide exécutif à plusieurs niveaux", a-t-il insisté. 

Certains observateurs craignent une double vacance au niveau de l'exécutif libanais, qui serait une situation inédite dans le pays, alors qu'un successeur n'a toujours pas été élu au président Michel Aoun, à moins d'un mois de l'échéance constitutionnelle, et que les tractations pour la formation d'un nouveau cabinet font du surplace. Le cabinet de Nagib Mikati est chargé de l'expédition des affaires courantes depuis les législatives de mai 2022. 

Le Groupe a par ailleurs critiqué "l'absence de progrès à ce jour dans les procédures judiciaires liées à la double explosion au port de Beyrouth" du 4 août 2020, l'instruction dans cette affaire étant bloquée par les multiples procédures lancées contre le juge d'instruction Tarek Bitar par des responsables poursuivis dans l'enquête. 

"Il incombe aux dirigeants libanais de répondre aux attentes du peuple et de remettre le Liban sur la voie de la durabilité et du progrès", a conclu le GIS.