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Économie - Concours

Prix FFE : Potion Kitchen, TWiLY et Vini Fera lauréates de la 11e édition

Les gagnantes se sont partagé une enveloppe de 20 000 euros.

Prix FFE : Potion Kitchen, TWiLY et Vini Fera lauréates de la 11e édition

Les lauréates (de g. à dr.) : Israa Hoss (Vini Fera), Nora Berbery (TWiLY) et Rafa Hojeij (Potion Kitchen) après la remise des prix vendredi dernier. Photo Mohammad Yassine

Favoriser l’entrepreneuriat féminin au Liban alors que le pays ne cesse de s’engouffrer dans une crise économique qui perdure désormais depuis plus de trois ans, voilà l’objectif que les organisateurs du concours annuel « Femme francophone entrepreneure » ont cette année encore voulu atteindre en offrant à de nouveaux talents l’opportunité de défendre leurs projets d’entreprise.

Organisé pour la 11e fois par l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) Moyen-Orient et Berytech, en partenariat avec L’Orient-Le Jour, le concours a rendu son verdict vendredi passé. Pour donner un nouveau souffle à cet événement organisé depuis dix ans, ses organisateurs ont décidé d’introduire cette année un nouveau prix dédié aux femmes ayant lancé une PME depuis un certain temps et qui ont besoin d’un petit coup de main pour continuer de croître. Cette récompense s’ajoute aux deux prix existants dédiés aux femmes fondatrices de leur propre start-up.

Les lauréates (de g. à dr.) : Israa Hoss (Vini Fera), Nora Berbery (TWiLY) et Rafa Hojeij (Potion Kitchen) après la remise des prix vendredi dernier. Photo Mohammad Yassine

Centaine de candidatures

Rafa Hojeij (Potion Kitchen, PME), Nora Berbery (TWiLY, start-up) et Israa Hoss (Vini Fera, start-up) ont remporté la finale qui s’est déroulée vendredi dernier au Centre d’employabilité francophone de l’AUF à Beyrouth.

La fondatrice de Potion Kitchen, une marque de produits de beauté naturels, fabriqués au Liban avec des ingrédients extraits de plantes méditerranéennes et sans ajout de produits chimiques toxiques, a remporté la somme de 10 000 euros ainsi qu’une période d’incubation et de formation de 6 mois au sein de Berytech. Les fondatrices des start-up TWiLY et Vini Fera – la première spécialisée dans l’intégration de mécanismes ludiques (« gamification » en anglais) dans l’enseignement et la formation professionnelle, et la seconde spécialisée dans la transformation du marc de raisin en ingrédients de qualité pour l’industrie cosmétique – ont, elles, décroché une enveloppe de 5 000 euros chacune en plus de ce même accompagnement au sein de Berytech.

Pour mémoire

Prix FFE : Au Liban, les femmes entrepreneures défient la crise

Sur la centaine de dossiers reçus à la suite de l’appel à candidatures lancé en avril dernier, 33 avaient été présélectionnés, avant que 6 finalistes ne soient finalement retenues : 4 dans la catégories start-up et 2 dans la catégorie PME. Les trois autres finalistes qui étaient en lice durant ce concours étaient Rania Kassir (Happy Brain, PME), Rouba Haddad (The Bone Guy, start-up) et Sarah Joseph (Olive Bio, start-up). Pour les départager, le jury, composé de Michelle Mouracade, conseillère en fonds d’impact à Alfanar ; Randa Safah, responsable des filiales non bancaires et d’investissements privés à la Banque Audi ; et Philippe Hage Boutros, responsable du service Économie à L’Orient-Le Jour, s’est basé sur 6 critères : leur objectif ; le problème qu’elles comptent résoudre et les solutions mises en place à cet effet; la taille du marché, l’étude de marché réalisée et le positionnement de leur entreprise sur ce secteur ; leur stratégie de vente et de marketing ; la viabilité des sociétés ; et leur équipe.

Dans son discours d’introduction, Jean-Noël Baléo, directeur régional de l’AUF Moyen-Orient, a souligné que « les femmes francophones entrepreneures nous montrent aujourd’hui avec éclat la conjugaison de solutions et de talents dont le pays a tant besoin, et qui ont pour nom la créativité, l’expertise, l’énergie, la détermination, la foi en un avenir ici au Liban ». Maroun Chammas, directeur général de Berytech, s’est de son côté réjoui du niveau de candidatures reçues, en précisant que ces femmes « injectent une dose nécessaire d’espoir dans notre quotidien difficile. La réussite de leurs projets représente un témoignage d’esprit entrepreneurial qui met en valeur le rôle de la femme dans notre région et qui conserve également la francophonie, élément-clé de notre culture ». De son côté, Fouad Khoury Helou, directeur exécutif de L’Orient-Le Jour, a indiqué que « le rôle de la femme libanaise est crucial pour rebâtir notre pays, et l’entrepreneuriat, qui est le socle de notre économie, en sera le fondement indispensable ».

Les 6 candidates retenues pour la finale du concours FFE

Rafa Hojeij (Potion Kitchen, PME)

Potion Kitchen est une marque de produits de beauté naturels, produits au Liban à base d’ingrédients extraits de plantes méditerranéennes fraîchement coupées (dont la lavande, le romarin, le géranium et l’olive) et sans ajout de produits chimiques toxiques. Son objectif à terme est de démocratiser l’industrie des soins naturels dans la région MENA.

Rania Kassir (Happy Brain, PME)

Happy Brain est une maison d’édition de matériel et d’outils orthophoniques dédiés à la population arabophone et conçus par des experts scientifiques du secteur, dont l’objectif est d’introduire l’expertise scientifique au cœur de la pratique orthophonique.

Israa Hoss (Vini Fera, start-up)

Fini Fera est une entreprise spécialisée dans la transformation de marc de raisin en ingrédients de qualité pour l’industrie cosmétique.

Nora Berbery (TWiLY, start-up)

TWiLY est une entreprise franco-libanaise qui veut révolutionner le monde de l’enseignement et des formations professionnelles en y intégrant des mécanismes ludiques (connu en tant que « gamification » en anglais).

Rouba Haddad (The Bone Guy, start-up)

The Bone Guy est une société spécialisée dans la production de friandises nutritionnelles et 100 % naturelles dédiées aux chiens et aux chats.

Sarah Joseph (Olive Bio, start-up)

Olive Bio est une entreprise qui produit des produits agricoles artisanaux et naturels, cultivés dans un terrain familial à Ftouh (Kesrouan). Elle fait partie d’un projet basé sur le modèle de l’écotourisme où se trouvent un champ d’oliviers, un sentier de randonnée, deux bungalows encastrés dans la nature et la maison familiale.

Favoriser l’entrepreneuriat féminin au Liban alors que le pays ne cesse de s’engouffrer dans une crise économique qui perdure désormais depuis plus de trois ans, voilà l’objectif que les organisateurs du concours annuel « Femme francophone entrepreneure » ont cette année encore voulu atteindre en offrant à de nouveaux talents l’opportunité de défendre leurs projets...
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