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Lifestyle - Exposition

Dans une galerie londonienne, hommage en portraits à Elizabeth II

Dans une galerie londonienne, hommage en portraits à Elizabeth II

L’artiste Rob Munday devant le portrait de la reine Elizabeth II intitulé « Platinum Queen: Felicity », à l’occasion du jubilé de platine en 2022. Daniel Leal/AFP

Filmée et photographiée sous tous les angles pendant ses 70 ans sur le trône britannique, la reine Elizabeth II a aussi souvent pris la pose devant des artistes de renom : une exposition à Londres rassemble les œuvres de trois d’entre eux. À l’entrée de la galerie Quantus, plus habituée à montrer les œuvres de street artists comme Bansky ou Stony, un buste sombre en bronze de la défunte reine accueille les visiteurs. C’est une des pièces maîtresses de la douzaine d’œuvres rassemblées jusqu’au 12 octobre en hommage à Elizabeth II, décédée le 8 septembre.

Pour la sculpter, Frances Segelman a réalisé trois séances de pose avec Elizabeth II en 2007.

« Je ne voulais pas faire son portrait comme d’autres ont pu le faire, en déformant la réalité, pour faire sensation », raconte l’artiste, pour justifier sa fidélité totale aux traits de la souveraine, point commun de toutes les œuvres présentées ici. Son buste témoigne aussi du « fort et solide roc » qu’elle était pour le peuple britannique, et quinze ans après, elle se souvient avec nostalgie de sa rencontre avec Elizabeth II. « C’était une personne lumineuse et très facile à approcher. » L’exposition présente également trois portraits de la reine, une peinture plutôt classique, commandée par le palais, et deux immenses toiles présentant chacune une photographie de la reine tout sourire saturée de rose et incrustée de poussière de diamants. Ils sont signés de l’artiste Christian Furr. « Je voulais capturer sa personnalité, sa vitalité, son humour, mais aussi son humanité, parce qu’elle paraissait d’une certaine manière ordinaire, même si elle était aussi majestueuse », explique-t-il. Quand il peint le portrait de la reine en 1995, il n’a que 28 ans, et se souvient du sentiment d’« anachronisme » qu’il a ressenti alors que le mouvement novateur des British Young Artists, connu pour son usage des nouveaux matières et procédés créatifs, bouillonnait autour de lui.

Effet 3D

Ses portraits tranchent avec ceux, dans un solennel et lumineux noir et blanc, réalisés par Rob Munday, spécialiste des hologrammes qui donnent un effet 3D en associant plusieurs images d’un même sujet. Baptisée Equanimity, sa principale œuvre, réalisée avec Chris Levine en 2004, est devenue l’une des images iconiques de la reine, reprise sur des timbres ou des billets de banque, ou encore à la une de Time Magazine en 2012 à l’occasion de ses 60 ans de règne.

De face, le regard droit vers l’objectif, la reine y apparaît vêtue de noir avec une couronne, un manteau de fourrure blanc et son inamovible collier de perles. En se déplaçant autour d’elle, le spectateur peut voir des images différentes de la reine. Au début des années 2000, « c’était encore une technologie très nouvelle », raconte Rob Munday, qui nécessite l’immobilité parfaite du modèle. Mais elle « a été merveilleuse, fantastique et très accommodante », ajoute-t-il, se souvenant de son inquiétude quant à sa réaction face à une œuvre au rendu si réaliste. « Les membres de la famille royale ont cette faculté incroyable de savoir rester immobiles... Ils sont très disciplinés, mais la reine parlait constamment et je ne pouvais pas me concentrer », se souvient aussi parfaitement Frances Segelman.

« Normalement, je dis à mon modèle : “Ne bougez pas s’il vous plaît”, mais je ne me voyais pas dire cela à la reine, alors au début de sa deuxième séance, je lui ai dit : “Ma’am, vous n’êtes pas obligée de parler, vous pouvez juste vous détendre si vous voulez.” Mais elle a juste continué de parler », rigole-t-elle.

Marie HEUCLIN/AFP

Filmée et photographiée sous tous les angles pendant ses 70 ans sur le trône britannique, la reine Elizabeth II a aussi souvent pris la pose devant des artistes de renom : une exposition à Londres rassemble les œuvres de trois d’entre eux. À l’entrée de la galerie Quantus, plus habituée à montrer les œuvres de street artists comme Bansky ou Stony, un buste sombre en bronze de...

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