Le chef de l’État libanais Michel Aoun a estimé vendredi que le Liban est "sur le point de conclure" le dossier du tracé de la frontière maritime avec Israël, alors que les négociations indirectes menées par l'émissaire américain Amos Hochstein se sont dernièrement intensifiées. Il a par ailleurs indiqué que "les choses ne sont pas encore tout à fait mûres" concernant la formation d'un nouveau gouvernement.
Le Liban est "sur le point de conclure cette affaire à son profit dans un court délai", a affirmé M. Aoun dans un entretien accordé au site arabophone Annasher. "Nous obtiendrons notre droit à l'extraction du pétrole sans avoir de relations directes avec Israël, mais via une médiation américaine", a-t-il assuré. Michel Aoun avait affirmé lundi qu'une proposition écrite transmise par M. Hochstein, "devrait arriver à Baabda avant la fin de cette semaine". Il avait aussi noté que les négociations étaient entrées dans leur "phase finale".
La formation du gouvernement
Le chef de l’État est également revenu sur la formation d'un nouveau gouvernement. "Il me semble que les choses ne sont pas encore tout à fait mûres et que certains continuent de manœuvrer", a-t-il souligné, dans une allusion au Premier ministre désigné, Nagib Mikati.
Les deux camps sont soumis à de fortes pressions exercées par le Hezbollah mais aussi par l’allié de M. Mikati, le président du Parlement, Nabih Berry, pour accélérer le processus. L’enjeu étant d’éviter le scénario d’un vide total au niveau de l’exécutif après la fin du sexennat, le 31 octobre.
Les réfugiés
Abordant la question du rapatriement des réfugiés syriens, M. Aoun a confié qu'il avait cherché avec le directeur général de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, à "réduire le nombre de réfugiés syriens au Liban" en rapatriant "environ 600.000 des 1.750.000 réfugiés" présents sur le territoire, déplorant le fait qu'un "veto extérieur" ait bloqué son plan. Des groupes de défense des droits de l'homme, tels que Human Rights Watch, avaient rappelle-t-on pointé du doigt ces plans qu'ils qualifient de "dangereux, car la Syrie reste peu sécurisée".
Depuis que le ministre sortant des Déplacés Issam Charafeddine a annoncé début juillet un projet de retour massif des réfugiés en Syrie, à raison de 15.000 par mois, en coordination avec les autorités de Damas, aucune mesure concrète n'a jusque-là été appliquée.
Des groupes de défense des droits de l'homme ainsi que des réfugiés ont dénoncé l'intensification de la pression exercée sur eux sous la forme de réglementations locales restrictives, de perquisitions de l'armée dans les camps et, dans certains cas, des expulsions. Bien qu'aucun chiffre officiel ne soit disponible sur le nombre de réfugiés rapatriés en 2022, un groupe de défense des droits qui suit la question, Access Center for Human Rights, a déclaré à notre publication anglophone L'Orient Today que ses chercheurs ont enregistré une augmentation du nombre de cas d'expulsions vers la Syrie depuis le début de l'année.
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Tous les présidents des pays démocratiques ont haussé le ton et imposé leurs conditions quant à la venue des réfugiés sauf notre épouvantail. Il préfère pleurer et quémander après coup, histoire de berner le monde. Il l’a fait pendant tout son mandat même sur des sujets existentiels feignant l’impuissance et la faiblesse sans jamais pour autant démissionner ou prendre des risques qui offusqueraient ses alliés vendus. L’histoire se souviendra de ses exploits meurtriers qui ont assassiné notre pays.
Sissi zayyat
12 h 14, le 01 octobre 2022