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Monde - Conflit

Poutine veut finaliser aujourd’hui l’annexion de quatre régions ukrainiennes

Pour le président russe, la guerre est l’un des résultats de l’« effondrement de l’Union soviétique ».

Poutine veut finaliser aujourd’hui l’annexion de quatre régions ukrainiennes

Une femme passe à vélo devant un char russe abandonné à Kramatorsk, dans l’Est ukrainien, le 29 septembre 2022. Juan Barreto/AFP

Le président russe Vladimir Poutine va formaliser vendredi à Moscou l’annexion par la Russie de quatre régions ukrainiennes, largement dénoncée par Kiev et ses alliés occidentaux, mais qu’il a menacé de défendre même avec l’arme nucléaire.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté convoqué pour vendredi une réunion d’urgence de son Conseil de sécurité. Loin de déposer les armes, Kiev en réclame au contraire plus de ses alliés occidentaux pour poursuivre sa contre-offensive face à Moscou.

Les succès militaires ukrainiens début septembre ont contraint M. Poutine à organiser à la hâte des « référendums » d’annexion et à mobiliser des centaines de milliers de Russes dans l’armée, une mesure qui a conduit des foules vers un exode de Russie.

Vladimir Poutine a assuré jeudi que l’offensive qu’il a lancée contre l’Ukraine le 24 février était l’un des résultats de l’« effondrement de l’Union soviétique », tout comme les conflits qui couvent en d’autres endroits du vaste espace de l’ex-URSS. Il a assuré qu’un « ordre mondial plus juste » était en train de se former via « un processus difficile ».

Le Kremlin accueillera donc aujourd’hui une cérémonie au cours de laquelle l’annexion des régions ukrainiennes de Donetsk et Lougansk (Est) et Kherson et Zaporijjia (Sud) sera formalisée. Vladimir Poutine prononcera à cette occasion « un discours volumineux », selon son porte-parole

Dmitri Peskov.

La capitale russe se préparait aussi à des festivités. La circulation automobile sera interdite dans une grande partie du centre-ville vendredi, alors qu’un concert sera organisé, selon les médias russes, à l’ombre des murs du Kremlin. M. Poutine pourrait y faire une apparition.

Les responsables installés par Moscou dans les régions de Donetsk et Lougansk, de Zaporijjia et Kherson sont eux déjà dans la capitale russe, selon les médias locaux.

Bataille pour Lyman

Confrontée à une vaste contre-offensive ukrainienne, la Russie a organisé à la hâte ces annexions avec des scrutins, sous surveillance d’hommes en armes, qualifiés de « parodie » et de « simulacres » par Kiev et ses soutiens occidentaux. Même la Chine, partenaire le plus proche de Moscou, s’est montrée critique envers une violation de l’intégrité territoriale d’un État souverain. L’annexion de régions ukrainiennes par la Russie n’a « pas de place dans le monde moderne », a déclaré pour sa part le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres devant la presse.

La Russie a déjà annexé en 2014 la Crimée, une péninsule du sud de l’Ukraine. L’Ukraine a, elle, dénoncé ces annexions et balayé les menaces de recours à l’arme nucléaire de M. Poutine, poursuivant une contre-offensive dans l’Est et le Sud.

Après avoir reconquis l’essentiel du Nord-Est, l’Ukraine semble lancée dans la reprise de Lyman, une ville de la région de Donetsk et important nœud ferroviaire que l’armée russe contrôle depuis mai.

Les forces ukrainiennes restent silencieuses sur les opérations en cours, mais les autorités fidèles à Moscou dans la région ont reconnu des combats difficiles. « L’adversaire entreprend des tentatives régulières d’attaque pour créer les conditions d’un encerclement », a expliqué à la télévision russe un haut responsable de Donetsk, Alexeï Nikonorov.

Sur le terrain, les bombardements russes continuaient de frapper les villes ukrainiennes, tuant notamment un enfant dans la nuit à Dnipro. Au moins cinq civils ont été tués mercredi dans la partie sous contrôle ukrainien de la région de Donetsk.

Les deux camps ont en revanche procédé vendredi à un nouvel échange de prisonniers avec six Ukrainiens libérés de captivité, dont des civils. La Russie n’a pas indiqué combien de personnes elle avait récupéré.

En Russie, la mobilisation de centaines de milliers de civils réservistes pour venir renforcer les lignes russes se poursuivait, tout comme l’exode de dizaines de milliers de personnes craignant d’être mobilisés.

Confrontée à une forte hausse des entrées depuis la Russie, la Finlande va fermer ses frontières aux citoyens russes munis de visas de tourisme européen de l’espace Schengen, a annoncé le gouvernement. L’annonce de la mobilisation « partielle » de Moscou, qui s’est traduite par un bond des entrées dans le pays nordique depuis la Russie, « a eu un impact significatif » sur la décision, a affirmé le ministre finlandais des Affaires étrangères Pekka Haavisto. Le pays nordique s’aligne ainsi de facto sur la décision prise début septembre par la Pologne et les trois pays baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie), les quatre autres pays de l’Union européenne frontaliers de la Russie.

En outre un soldat russe, blessé lors de l’invasion de l’Ukraine et qui a fui son pays pour devenir demandeur d’asile en France, va publier son témoignage, ont annoncé jeudi les éditions Albin Michel. ZOV, sous-titré L’Homme qui a dit non à la guerre, doit paraître en novembre « dans 13 pays », selon Albin Michel.

Sur le front international du conflit, ce sont les fuites dues à de mystérieuses explosions sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 qui nourrissaient de nouvelles tensions russo-occidentales. En effet, les deux camps s’accusent désormais à demi-mot d’avoir saboté les tubes sous-marins, infrastructure cruciale pour l’approvisionnement européen en gaz russe. Ceux-ci étaient cependant à l’arrêt à cause de l’assaut russe sur son voisin. Une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU est prévue vendredi sur le sujet, à la demande de Moscou.

Source : AFP

Le président russe Vladimir Poutine va formaliser vendredi à Moscou l’annexion par la Russie de quatre régions ukrainiennes, largement dénoncée par Kiev et ses alliés occidentaux, mais qu’il a menacé de défendre même avec l’arme nucléaire.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté convoqué pour vendredi une réunion d’urgence de son Conseil de sécurité. Loin...

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