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Monde - Social

Des manifestations dans toute la France pour les salaires et les retraites

Macron n’exclut pas de dissoudre l’Assemblée nationale en cas de vote d’une motion de censure contre le gouvernement.

Des manifestations dans toute la France pour les salaires et les retraites

À Paris, une manifestation syndicale forte de plusieurs milliers de personnes s’est élancée de la place Denfert-Rochereau en direction de la place de la Bastille, le 29 septembre 2022. Stéphane de Sakutin/AFP

« Augmentez nos salaires, pas la misère » : des manifestants battaient le pavé jeudi, à l’appel de la CGT, FSU et Solidaires et d’organisations de jeunesse, pour réclamer des hausses de salaire et donner un coup de semonce sur les retraites, au moment où l’exécutif précise sa méthode pour réformer.

Au moins 200 rassemblements ont eu lieu partout en France pour cette première journée de mobilisation interprofessionnelle depuis la rentrée, selon Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT.

À Paris, le cortège fort de plusieurs milliers de personnes s’est élancé de la place Denfert-Rochereau en direction de la place de la Bastille. La banderole de tête proclamait : « Augmentation des salaires, minima sociaux, bourses et retraites, il est urgent d’agir ! » Dans la manifestation, le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a affirmé qu’entre les manifestations et les grèves, il y avait « beaucoup de monde mobilisé ». Il a mis en avant « un premier avertissement au gouvernement et au patronat pour que s’engagent rapidement des négociations salariales » et pour signaler, « puisque c’est l’actualité », que les Français ne veulent « pas travailler plus longtemps ». « L’urgence sur les salaires, ça devient vital pour pas mal de gens », a plaidé Murielle Guilbert, codéléguée de Solidaires, tandis que Simon Duteil, l’autre codélégué, a prévenu sur la réforme des retraites que le gouvernement trouverait le syndicat « sur sa route ». Pour la FSU, premier syndicat de l’Éducation, Benoît Teste a aussi dit sentir monter « une grande colère » de ne pas voir la question des salaires traitée à sa juste hauteur.

Dès la matinée, plusieurs milliers de personnes avaient manifesté à Marseille, en présence du leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. Une banderole proclamait notamment « Non au 49-3 » pour la réforme des retraites.

À Nantes, ils étaient environ 4 500 manifestants selon la CGT, et 3 200 selon la police, avec de nombreuses professions représentées : soignants, enseignants, cheminots... Sur la banderole de tête on pouvait lire : « Augmentez nos salaires, pas la misère. »

À Besançon, 770 personnes ont manifesté sous la pluie, selon les organisateurs et la police. À La Réunion, ils étaient un millier dans les rues de Saint-Denis (nord de l’île) et à Saint-Pierre (sud de l’île).

Le ministère de l’Éducation nationale a fait état à la mi-journée d’un taux de participation de 11,01 % chez les enseignants. Le syndicat enseignant Snes-FSU a revendiqué de son côté « 30 % de grévistes » dans les collèges et lycées.

Côté transports, trois syndicats sur quatre, y compris la CFDT cheminots, avaient appelé à la grève à la SNCF.

La CGT cheminots a revendiqué « 1 cheminot sur 3 en grève ».

Des perturbations étaient signalées sur certaines lignes TGV Inoui, Intercités, Ouigo, TER et Transilien en Île-de-France. Du côté de la RATP, où seule la CGT a appelé à la grève, le trafic était perturbé sur le RER B ou les bus.

Au mot d’ordre initial réclamant une hausse des rémunérations face à une inflation inédite (+5,9 % en août) s’est ajouté le dossier des retraites.

Dissoudre l’Assemblée

Le président français, qui entend préserver sa capacité à réformer le pays, n’exclut pas de dissoudre l’Assemblée nationale en cas de vote d’une motion de censure contre le gouvernement, a prévenu jeudi le ministre français du Travail Olivier Dussopt. « Si toutes les oppositions se coalisaient pour adopter une motion de censure et faire tomber le gouvernement », Emmanuel Macron « s’en remettrait aux Français et les Français trancheraient et diraient quelle est la nouvelle majorité qu’ils veulent. Et évidemment (...) nous serions en campagne pour que le président soit conforté », a affirmé M. Dussopt, chargé d’engager de nouvelles concertations sur les retraites à partir de la semaine prochaine.

La Première ministre, Élisabeth Borne, a annoncé jeudi que le gouvernement allait ouvrir un nouveau cycle de concertations en vue d’adopter un projet de loi « avant l’hiver », permettant une entrée en vigueur à l’été 2023 d’une réforme prévoyant le « report progressif de l’âge de départ de quatre mois par an, aboutissant à 65 ans en 2031 ». « On ne veut pas négocier l’allongement de l’âge de la retraite », a prévenu M. Martinez. Quant à participer aux concertations prévues par l’exécutif dès la semaine prochaine, « si c’est pour nous dire voilà ce qu’on veut et maintenant faites ce qu’on vous dit, on ne restera pas longtemps autour de la table de négociations », a-t-il prévenu. La CFDT, qui comme FO ne participe pas à la journée de mobilisation, a indiqué de son côté qu’elle « s’engagera dans les discussions », réclamant « loyauté et transparence ».

Les partis de gauche prévoient de leur côté d’organiser le 16 octobre une « grande marche contre la vie chère et l’inaction climatique », sans le soutien, un temps envisagé, de la CGT.

Source : AFP

« Augmentez nos salaires, pas la misère » : des manifestants battaient le pavé jeudi, à l’appel de la CGT, FSU et Solidaires et d’organisations de jeunesse, pour réclamer des hausses de salaire et donner un coup de semonce sur les retraites, au moment où l’exécutif précise sa méthode pour réformer.Au moins 200 rassemblements ont eu lieu partout en France pour cette...

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Les enfants gâtés de l’Europe ….

Eleni Caridopoulou

00 h 58, le 01 octobre 2022

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  • Les enfants gâtés de l’Europe ….

    Eleni Caridopoulou

    00 h 58, le 01 octobre 2022

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