Électricité : Walid Fayad fait le point sur les différents dossiers

À l’issue d’une réunion de mise au point hier rassemblant le Premier ministre désigné Nagib Mikati, le directeur général de l’établissement public Électricité du Liban Kamal Hayek, la directrice du pétrole au ministère de l’Énergie et de l’Eau Aurore Féghali et le ministre sortant de l’Énergie Walid Fayad, ce dernier est revenu une fois de plus sur l’incident d’émission massive de fumée noire qui a eu lieu le 6 septembre à la centrale thermique de Zouk Mosbeh (Kesrouan).

« Compte tenu de l’indisponibilité de carburants d’autres types » que le fuel-oil de grade B utilisé dans la centrale de Zouk, et de la « nécessité d’alimenter le réseau pour assurer la continuité du service public », l’utilisation de cette centrale était la seule option disponible, a-t-il indiqué. Une situation qui devrait changer une fois que le Liban recevra le fuel obtenu grâce au mécanisme mis en place avec l’Irak et dont la dernière livraison à déjà pris plusieurs jours de retard.Ce dispositif a d’ailleurs été prolongé le mois dernier, l’Irak ayant accepté de prolonger l’accord « pour une période d’un an, dans les mêmes conditions que précédemment ». À ce niveau, le ministre a exprimé l’espoir d’une concrétisation de cet accord « d’ici à deux mois ».

Le ministre sortant a aussi confirmé que les autorités s’apprêtaient à envoyer en Iran une délégation officielle composée entre autres de représentants du ministère de l’Énergie et d’EDL afin de mieux évaluer la possibilité que ce pays fasse un don de fuel au Liban, et les quantités et critères qui seraient envisagés. En parallèle, il a aussi précisé que le gouvernement est en discussion avec le Koweït et l’Algérie afin d’importer du fuel de ces deux pays.

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Un problème technique à l’origine de la fumée noire au-dessus de la centrale de Zouk

Le ministre Fayad a enfin fait le point sur les avancées concernant la concrétisation de deux accords passés pour assurer un approvisionnement au Liban en électricité en provenance de Jordanie et en gaz venant d’Égypte. Sur ce sujet, la Banque mondiale, chargée d’assurer le financement nécessaire, « pose deux conditions préalables avant d’entrer en négociations : l’augmentation des tarifs d’Électricité du Liban et le lancement des procédures de nomination de l’Autorité de régulation du secteur de l’électricité », a précisé le ministre. Selon lui, la première condition a déjà été approuvée par EDL et le ministère de l’Énergie, et doit encore l’être par le ministère des Finances. En ce qui concerne l’Autorité de régulation, le ministre a indiqué avoir établi « une structure pour son organisation » et s’est déclaré « prêt à lancer le processus de candidature » pour en désigner les membres.