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Les évêques maronites appellent les députés à "refuser l'idée même de vacance présidentielle"

Les évêques maronites appellent les députés à

Les évêques réunis à Dimane. Photo d'archives ANI

L'assemblée des évêques maronites du Liban a appelé, mercredi, les députés à "refuser l'idée même de vacance présidentielle" alors que le pays, en pleine crise socio-économique, est entré depuis le 1er septembre en période d'élection présidentielle pour trouver un successeur à Michel Aoun, dont le mandat prend fin le 31 octobre prochain. Toutefois, le risque d'une vacance prolongée à la présidence pèse sérieusement, selon des observateurs.

"Les pères appellent les députés, qu'ils soient en groupe ou indépendants, à refuser l'idée même de vacance présidentielle en vertu de la Constitution, et à participer à l'élection d'un nouveau président avec le début du délai constitutionnel", ont affirmé les évêques maronites lors de leur réunion mensuelle à Dimane, siège d'été du patriarcat, sous l'égide du patriarche Béchara Raï.

Dans un communiqué, ils demandent l'élection d'un président "répondant aux critères qui sont maintenant bien connus". Mgr Raï avait, en effet, dressé ces derniers jours le portrait du prochain président que Bkerké défend, à savoir un candidat qui ne soit pas de confrontation, mais qui ne soit pas non plus issu du camp du Hezbollah.

Les prélats ont également dénoncé la "lenteur officielle dans la formation d'un nouveau gouvernement" eu égard à la situation catastrophique du pays, alors que le cabinet sortant de Nagib Mikati expédie les affaires courantes depuis la fin mai. "Les pères incitent les responsables à mettre de côté partage du gâteau et conditions mutuelles, et à éviter que les échanges politiques mènent à davantage de complications qui génèrent la division et des divergences portant atteinte à la Constitution", ajoute le communiqué.

Lors de son homélie dimanche dernier, Mgr Raï avait affirmé que "la vacance présidentielle intentionnelle est une trahison" et avait affûté ses critiques aussi bien contre le président Aoun que contre le Premier ministre désigné Nagib Mikati, le Liban pouvant se retrouver pour la première fois de son histoire dans un vide politique total au niveau de l'Exécutif, sans chef de l'État et avec un gouvernement démissionnaire.

L'assemblée des évêques maronites du Liban a appelé, mercredi, les députés à "refuser l'idée même de vacance présidentielle" alors que le pays, en pleine crise socio-économique, est entré depuis le 1er septembre en période d'élection présidentielle pour trouver un successeur à Michel Aoun, dont le mandat prend fin le 31 octobre prochain. Toutefois, le risque d'une vacance...